Wall Street limite ses pertes, après les tensions liées à l’attaque iranienne – 01/10/2024 à 22:53
Un opérateur de la Bourse de New York (AFP / ANGELA WEISS)
La Bourse de New York a limité ses pertes mardi, après des tensions liées à l’attaque iranienne contre Israël, démarrant néanmoins le trimestre avec réserve.
Le Dow Jones a chuté de 0,41%, l’indice Nasdaq de 1,53% et l’indice plus large S&P 500 de 0,93%.
La baisse de Wall Street était principalement due aux « inquiétudes concernant un scénario qui verrait Israël et l’Iran s’engager dans un conflit plus large », a commenté Karl Haeling, analyste chez LBBW.
La République islamique a lancé mardi plus d’une centaine de missiles sur le territoire israélien, sans faire de victimes, en réponse notamment à l’assassinat du chef du mouvement libanais pro-iranien Hezbollah, Hassan Nasrallah.
Mais selon Karl Haeling, le marché s’est ensuite redressé, jugeant ces grèves plus limitées que prévu, et les indices se sont redressés.
« Ni Israël ni l’Iran ne veulent une guerre », a soutenu l’analyste, qualifiant l’attaque de « réponse symbolique ».
Les pertes ont été contenues, mais les participants se sont néanmoins mis « en position défensive », a noté José Torres, d’Interactive Brokers, dans une note.
Le dollar s’est apprécié, les prix du pétrole ont accéléré et le marché obligataire a joué son rôle de refuge.
Cette nouvelle offensive de l’Iran, après celle de la mi-avril, a incité les investisseurs à se tourner vers les valeurs du secteur de la défense, à l’image de Lockheed-Martin (+3,64%) et Raytheon (+2,67%).
Même Boeing, qui a réalisé l’année dernière près de 25 milliards de dollars de revenus dans les domaines de la défense et de l’espace, en a bénéficié.
L’avionneur a ainsi corrigé la baisse en début de séance, déclenchée par une information de l’agence Bloomberg selon laquelle il envisagerait une augmentation de capital d’au moins 10 milliards de dollars.
Cette levée de fonds permettrait à l’avionneur de renforcer son bilan, grevé par une série de problèmes opérationnels et une grève qui dure désormais depuis plusieurs semaines.
Autre bénéficiaire du regain de tensions au Moyen-Orient, le secteur de l’énergie a été recherché, d’ExxonMobil (+2,31%) à Chevron (+1,65%).
Mais avant même l’annonce de l’attaque contre Israël, la Bourse de New York était déjà partie du mauvais pied, faisant preuve de prudence face à une série d’indicateurs.
Les investisseurs en ont profité pour prendre quelques bénéfices au sein du Nasdaq, notamment chez les géants technologiques, comme Microsoft (-2,33%), Nvidia (-3,66%) ou Broadcom (-2,92%).
Apple les a accompagnés (-2,91%), plombé par un commentaire des analystes de Barclays, selon lequel la firme à la pomme aurait réduit ses commandes de puces pour iPhone 16 auprès d’un de ses fournisseurs taïwanais, ce qui indiquerait que la demande pour le nouveau smartphone est moindre. que prévu.
Alphabet (+0,74%) s’en sort bien, grâce à des achats d’opportunité, le titre ayant chuté de plus de 13% depuis son plus haut de début juillet.
Wall Street a peu réagi au début de la grève des dockers dans les grands ports de l’Est et du Sud des Etats-Unis.
Pour Karl Haeling, les effets de ce conflit social restent incertains, mais pourraient s’avérer inflationnistes si la grève perdure.
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