Un trader travaille dans la salle de trading de l’indice IG
La Bourse de New York devrait ouvrir en ordre dispersé lundi, tandis que l’Europe peine à trouver une direction à mi-séance en raison de l’incertitude entourant la décision de la Réserve fédérale lors de sa réunion de politique générale de mardi et mercredi.
Les contrats à terme sur indices new-yorkais suggèrent une ouverture hésitante pour Wall Street, avec le Dow Jones en hausse de 0,21%, le Standard & Poor’s 500 stable et le Nasdaq en baisse de 0,22%.
A Paris, le CAC 40 gagnait 0,07% à 7.470,45 points vers 11h00 GMT. A Francfort, le Dax reculait de 0,28% tandis que le FTSE à Londres reculait de 0,05%.
L’indice paneuropéen FTSEurofirst 300 a gagné 0,05%, tout comme l’EuroStoxx 50, et le Stoxx 600 a progressé de 0,08%.
Les observateurs monétaires et les décideurs politiques semblent divisés sur l’ampleur de la baisse des taux attendue de la part de la Fed, qui devrait marquer le début d’un cycle d’assouplissement de la part de la banque centrale.
Depuis le pivot pris lors du symposium de Jackson Hole en août, l’institution a mis l’accent sur son objectif de plein emploi, jugeant que son objectif de stabilité des prix est proche d’être atteint.
Cependant, les données sur le marché du travail américain envoient des signaux contradictoires : alors que le nombre d’emplois créés est en baisse, le taux de chômage a baissé en août.
Goldman Sachs y voit une preuve de la solidité du marché de l’emploi et d’une offre de main d’œuvre abondante aux États-Unis, mais d’autres observateurs, comme Pictet Wealth Management, craignent que la fragilité de la demande de travail puisse forcer la Fed à baisser ses taux plus agressivement que ce que les marchés anticipent.
La grande majorité des économistes interrogés par Reuters s’attendent à une baisse des taux de 25 points de base mercredi, tandis que les marchés monétaires estiment qu’une baisse de 50 points de base est probable à 60 %.
« L’inflation ralentit visiblement et le degré actuel de resserrement n’est plus nécessaire. La Fed pourrait alors choisir, dans une optique de gestion des risques, d’assouplir rapidement sa politique afin d’éviter une hausse du chômage », commente Paolo Zanghieri, économiste senior chez Generali Investments, qui table sur une baisse de 25 points de base en septembre, mais peut-être de 50 points de base en novembre et décembre.
LES VALEURS À SUIVRE À WALL STREET
La grève de plus de 30 000 salariés de Boeing est entrée lundi dans son quatrième jour, et les négociations avec la direction devraient reprendre mardi.
Intel pourrait obtenir 3,5 milliards de dollars de subventions fédérales pour fabriquer des semi-conducteurs pour le ministère américain de la Défense, a rapporté vendredi Bloomberg News.
VALEURS A SUIVRE EN EUROPE
Icade (+3,5%) et Ipsen (+5,5%) sont tous deux en hausse après des revalorisations de recommandations.
Rexel progresse de 9,32% après avoir rejeté dimanche une proposition de rachat de QXO, le groupe détenu par le milliardaire Brad Jacobs, pour 8,46 milliards d’euros.
Le spécialiste de la santé animale Virbac grimpe de 6,61% après avoir fait état d’un résultat semestriel meilleur que prévu et confirmé ses prévisions annuelles.
Les actions de Phoenix Group ont chuté de 3,38% après que le groupe a annoncé lundi avoir suspendu la vente de sa division SunLife en raison de l’incertitude réglementaire.
TAUX
Les rendements sont hésitants dans un contexte attentiste.
Le rendement de l’emprunt allemand à dix ans reste à 2,147%, et celui du taux à deux ans à 2,214%.
Le rendement du Trésor à 10 ans est resté stable à 3,6457 %, tandis que le rendement à deux ans a chuté de 1 pb à 3,5655 %.
CHANGEMENTS
Les traders se préparent à une baisse des taux de 50 points de base de la part de la Fed, ce qui comblerait l’écart de taux entre les États-Unis et le reste du monde.
Le dollar a chuté de 0,44% face à un panier de devises de référence, l’euro a augmenté de 0,42% à 1,1122 $ et la livre sterling s’est renforcée de 0,54% à 1,3193 $.
HUILE
Le prix du baril augmente modestement malgré les dernières données chinoises, qui suggèrent un affaiblissement de la demande de la deuxième économie mondiale, alors que la production américaine dans le golfe du Mexique reste limitée.
Le Brent a augmenté de 0,47% à 71,95 dollars le baril, tandis que le brut léger américain (West Texas Intermediate, WTI) a progressé de 0,61% à 69,07 dollars.
(Écrit par Corentin Chappron, édité par)