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Wall Street finit en baisse, les semi-conducteurs inquiètent – 15/10/2024 à 22:50

Opérateurs de la Bourse de New York (GETTY IMAGES NORTH AMERICA / SPENCER PLATT)

Opérateurs de la Bourse de New York (GETTY IMAGES NORTH AMERICA / SPENCER PLATT)

La Bourse de New York a terminé en baisse mardi, plombée par de mauvaises nouvelles concernant les semi-conducteurs qui font craindre un ralentissement de la croissance de ce secteur.

Le Dow Jones a perdu 0,75%, l’indice Nasdaq 1,01% et l’indice élargi S&P 500 0,76%.

« Le courant vendeur est lié à ASML (-16,26%), ce qui suggère que la demande n’a pas été aussi forte que prévu » pour les microprocesseurs, a expliqué Quincy Krosby de LPL Financial.

Le groupe néerlandais, coté à Amsterdam et à New York, est le seul fournisseur de machines-outils de dernière génération, indispensables à la fabrication des microprocesseurs les plus avancés.

Mardi, il a abaissé sa fourchette de prévisions annuelles et a averti que si l’appétit pour l’intelligence artificielle (IA) restait fort, « d’autres segments du marché » étaient en difficulté.

La cause en est notamment la Chine, dont l’économie tarde à se redresser après la pandémie de Covid.

La nouvelle s’est répandue, d’autant que l’agence Bloomberg a rapporté que le gouvernement américain envisagerait de limiter les exportations des puces les plus sophistiquées vers le Moyen-Orient, craignant qu’elles ne soient ensuite expédiées vers la Chine.

Les restrictions pourraient s’appliquer à Nvidia (-4,69%) mais aussi à AMD (-5,22%). Outre ces deux stars, c’est toute l’industrie qui a tremblé mardi, à l’image de Broadcom (-3,47%), Micron (-3,71%), Texas Instruments (-4,22%). ou le concepteur de puces Arm (-6,89%).

Depuis deux ans que le marché a été lancé, il s’appuie en grande partie sur la nouvelle économie et le développement de l’informatique à distance (cloud computing) et de l’intelligence artificielle, qui nécessitent d’immenses quantités de semi-conducteurs.

Cette alerte a été l’occasion d’une consolidation, après une nouvelle série de records ces derniers jours.

Le marché a ignoré l’assouplissement du marché obligataire. Le rendement des obligations d’État américaines à 10 ans est tombé à 4,03% contre 4,10% à la clôture de vendredi. Le marché obligataire était fermé lundi en raison d’un jour férié (Columbus Day).

Tout dans sa crainte du côté des microprocesseurs, Wall Street a aussi superbement ignoré les résultats, pourtant de belle qualité, publiés avant l’ouverture.

Goldman Sachs (-0,07%), Bank of America (+0,55%) et Citigroup (-5,11%) ont tous publié des résultats meilleurs que prévu, dopés par la banque de financement et d’investissement ainsi que par les activités de marché.

Goldman Sachs s’est distingué dans l’émission de titres de créance et d’actions, ainsi que dans le négoce d’actions, à l’instar de Bank of America et Citigroup.

Cette dernière a néanmoins été mise à l’écart par les investisseurs, qui ont pris ombrage de la hausse des créances douteuses, notamment sur les cartes de crédit.

La plupart des grands noms qui ont présenté leurs comptes mardi ont surperformé les prévisions des analystes.

Le gestionnaire d’actifs Charles Schwab (+6,10%) a notamment fait état d’une collecte nette significative, et le conglomérat Johnson & Johnson (+1,55%) a relevé ses objectifs de croissance annuels.

Boeing progresse (+2,26%) malgré l’annonce d’un programme lui permettant d’émettre jusqu’à 25 milliards de dollars d’obligations ou d’actions pour se renflouer. Dans le même temps, l’avionneur met en place une nouvelle facilité de crédit de dix milliards auprès de quatre banques américaines.

Le groupe de cosmétiques Coty a plongé (-10,80%) après avoir prévenu que ses résultats seraient en deçà des attentes, en raison d’un ralentissement du marché de la beauté et des soins, notamment aux Etats-Unis.

Le géant de la pharmacie Walgreens Boots Alliance bondit (+15,78%) malgré une lourde perte trimestrielle de 3 milliards plombée par des provisions pour dépréciation.

Les investisseurs ont davantage été attentifs à l’annonce de la fermeture prévue de 1 200 pharmacies au cours des trois prochaines années.

L’assureur maladie UnitedHealth, première pondération du Dow Jones (9,2% de l’indice), a perdu du terrain (-8,11%) malgré des résultats meilleurs qu’attendu.

Les parties prenantes ont fait payer au groupe le resserrement à la baisse de sa fourchette de prévision de bénéfice annuel et une érosion de ses marges.

Nasdaq

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