Wall Street en désarroi après l'inflation américaine - 14/08/2024 à 16h22
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Wall Street en désarroi après l’inflation américaine – 14/08/2024 à 16h22

Opérateurs de la Bourse de New York (GETTY IMAGES NORTH AMERICA / SPENCER PLATT)

Opérateurs de la Bourse de New York (GETTY IMAGES NORTH AMERICA / SPENCER PLATT)

La Bourse de New York évoluait en ordre dispersé mercredi, réagissant à une inflation aux Etats-Unis qui a ralenti plus que prévu sur un an en juillet selon l’indice CPI mais qui reste modestement encourageante.

L’indice Dow Jones gagnait 0,15% vers 14h15 GMT. Le Nasdaq, à forte composante technologique, qui avait démarré dans le vert, perdait 0,66% au même moment et le S&P 500 0,21%.

Mardi, aidé par une évolution modeste des prix de gros aux Etats-Unis, le Dow Jones gagnait 1,04% à 39.765,64 points, le Nasdaq bondissait de 2,43% à 17.187,61 points et le S&P 500 avançait de 1,68% à 5.434,43 points.

L’inflation américaine a continué de ralentir en juillet à 2,9% sur un an, contre 3% le mois précédent, son plus bas niveau depuis mars 2021 et légèrement inférieur aux attentes, selon l’indice CPI publié mercredi.

Les prix sur un mois ont en revanche augmenté de 0,2%, après une baisse de 0,1% en juin, une tendance toutefois conforme aux attentes des analystes, selon le consensus publié par MarketWatch.

En y regardant de plus près, si les prix des biens ont baissé, ceux des services ont recommencé à augmenter, ce qui a fait grimacer certains analystes. Le coût de l’immobilier en particulier a encore grimpé de 0,4% sur le mois.

« Bien que l’inflation ait globalement diminué, il existe encore quelques points noirs qui se sont aggravés », a déclaré Robert Frick, économiste à la Navy Federal Credit Union, citant les loyers et l’alimentation.

De l’avis de la plupart des analystes, ces données ne soutiennent pas l’hypothèse d’une baisse des taux de 50 points de base par la Réserve fédérale (Fed) le 18 septembre.

« Ces données ne soutiennent guère ceux qui s’attendent à trois baisses d’urgence des taux de 50 points de base », a déclaré Rubeela Farooqi, économiste chez HFE.

Paul Ashworth, de Capital Economics, a déclaré : « Au mieux, ce rapport sur l’inflation peut être décrit comme modestement encourageant. Il soutient une baisse de 25 points de base des taux de la Fed en septembre, car les prix ne baissent pas suffisamment pour nécessiter une baisse de 50 points de base. »

Sur le marché obligataire, les taux obligataires, qui s’étaient légèrement resserrés juste après la publication de l’IPC, se sont stabilisés à 3,83% contre 3,84% la veille pour les taux à dix ans.

En Bourse, l’action du groupe Kellanova, fabricant de gaufres et de snacks pour le petit-déjeuner, bondissait de 7,38% à 80 dollars vers 14h00 GMT, tandis que le géant des barres chocolatées Mars – groupe familial non coté – annonçait l’acquisition de ce concurrent pour près de 36 milliards de dollars.

Le groupe offre aux actionnaires de Kellanova 83,50 dollars par action en espèces, soit une prime d’environ 44 % par rapport au prix moyen des 30 derniers jours et de 33 % par rapport au prix moyen de l’année dernière, au 2 août. C’était avant que le Wall Street Journal ne fasse état du projet de rachat le 5 août.

Kellanova, qui emploie environ 23 000 personnes, réalise un chiffre d’affaires annuel de plus de 13 milliards de dollars.

Le secteur agroalimentaire était recherché, à l’image de Campbell Soup (+1,22%) ou General Mills (+1,61%).

Après les bouleversements à sa tête annoncés mardi, la chaîne de café Starbucks a rendu un peu (-3,56%) l’énorme gain réalisé la veille lors de la séance la plus forte de son histoire (+24,50%).

L’actuel PDG Laxman Narasimhan, arrivé en mars 2023 pour remplacer le dirigeant historique de la chaîne de café Howard Schultz, va quitter le groupe pour être remplacé le mois prochain par Brian Niccol, le patron de la chaîne de restauration rapide mexicaine Chipotle. Après une séance de déprime (-7,50%) mardi, le cours de l’action Chipotle s’est stabilisé (+0,36%).

Dans le secteur technologique, Alphabet, la maison mère de Google, a chuté de 3,52% alors que, selon des informations de presse, le ministère américain de la Justice envisage l’option de démanteler le leader des moteurs de recherche, après qu’un juge de Washington a jugé début août que Google agissait en tant que monopole.

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