La station de métro Wall Street à New York (GETTY IMAGES NORTH AMERICA/SPENCER PLATT)
La Bourse de New York a terminé en légère baisse jeudi, échaudée par un chiffre d’inflation plus élevé que prévu, mais a limité ses pertes dans un climat de retenue.
Le Dow Jones a chuté de 0,14%, l’indice Nasdaq de 0,05% et l’indice plus large S&P 500 de 0,21%.
Pour Tom Cahill, de Ventura Wealth Management, cette baisse du marché new-yorkais « est principalement imputable au CPI ».
Selon l’indice des prix à la consommation CPI, l’inflation a ralenti à 2,4% en septembre, contre 2,5% le mois précédent, mais elle est supérieure aux 2,3% prévus par les analystes.
L’indice de base, hors alimentation et énergie, s’établit à 3,3%, contre seulement 3,2% en août.
« Plusieurs catégories (de biens et services) ont augmenté, donc c’est un peu inconfortable pour la Fed (banque centrale américaine) », a commenté Tom Cahill.
Dans le même temps, les nouvelles inscriptions au chômage ont grimpé la semaine dernière pour atteindre leur plus haut niveau depuis 14 mois.
« Si les données d’inflation continuent d’indiquer que les prix augmentent et que le marché du travail ralentit, la prochaine réunion de la Fed devrait donner lieu à un débat animé sur lequel des deux objectifs doit primer », prévient Quincy Krosby de LPL Financial.
La mission assignée à la banque centrale américaine est ainsi de maintenir l’inflation à un niveau modéré mais aussi de promouvoir le plein emploi.
Sur le marché obligataire, le rendement des obligations d’État américaines à 10 ans s’est établi à 4,06%, contre 4,07% la veille à la clôture.
Dans l’ensemble, Wall Street « manque d’un catalyseur pour pouvoir établir de nouveaux records », a fait valoir Tom Cahill.
Ce moteur pourrait venir des résultats, dont la saison débute officiellement vendredi, avec la publication des comptes des banques JPMorgan Chase et Wells Fargo.
En fin de séance, les investisseurs se sont positionnés dans cette perspective, ce qui a permis au marché de réduire ses pertes et de finir proche de l’équilibre.
Sur le marché, le concepteur de semi-conducteurs AMD recule (-4,00%) après la présentation de nouvelles puces, destinées à concurrencer notamment Blackwell, la dernière en date de son concurrent Nvidia.
Même si la directrice générale Lisa Su a fait état d’exigences selon lesquelles « (continuait) de décoller et (dépassait) les prévisions », les intervenants ont fait la moue, les jugeant moins enthousiastes que ceux du patron de Nvidia (+1, 63%), Jensen Huang, quelques jours plus tôt.
La compagnie aérienne Delta Air Lines a perdu de l’altitude (-1,06%) après la publication jeudi d’un bénéfice par action pro forma légèrement inférieur aux attentes des analystes, affecté par les conséquences de la panne mondiale des logiciels informatiques du groupe Crowdstrike et par l’ouragan Hélène.
Le géant pharmaceutique britannique GSK recule (-2,23%) après avoir bondi la veille grâce à l’annonce d’un accord de près de 2,3 milliards de dollars pour mettre fin aux poursuites liées à son médicament Zantac, accusé de provoquer le cancer.
Le groupe de médias de Donald Trump, Trump Media and Technology Group, s’envole (+17,26%) grâce à la publication de nouveaux sondages donnant un avantage à l’ancien chef de l’Etat dans plusieurs Etats clés.
La banque canadienne TD Bank, cotée à New York, a connu une journée délicate (-5,29%), marquée par l’annonce d’un accord avec le ministère américain de la Justice.
L’establishment a accepté de plaider coupable de violation de la législation sur le blanchiment d’argent et paiera des amendes d’environ 3 milliards de dollars.
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