Une ONG a analysé l’influence d’Elon Musk dans la diffusion de fausses informations sur le réseau social X, expliquant notamment que ces fausses informations ont atteint une audience de 1,2 milliard de vues.
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Le patron du réseau social X Elon Musk a fait beaucoup de bruit Lundi 12 août en publiant sur la plateforme une longue interview de Donald Trump. Il a publié l’interview malgré les avertissements de l’Union européenne selon lesquels il avait l’obligation légale de ne pas diffuser de fausses informations ou de contenu haineux sur la plateforme. Mais ce type de comportement n’est pas nouveau pour le patron de X et Tesla.
Une ONG américaine, Center for Countering Digital Hate, a analysé l’influence des fausses informations relayées par Elon Musk sur le réseau social. Elle nous apprend d’abord que les contenus faux ou trompeurs relayés par le milliardaire ont atteint une audience énorme : plus de 1,2 milliard de vues en 2023. Elon Musk compte plus de 194 millions d’abonnés sur la plateforme, son compte est le plus suivi sur X, loin devant celui de Barack Obama (131 millions d’abonnés).
L’ONG pointe notamment du doigt de nombreux posts d’Elon Musk sur l’élection présidentielle américaine. Le Center Against Online Hate en a répertorié une cinquantaine depuis janvier qui ont été identifiés comme de la désinformation par des spécialistes. Parmi eux notamment : une vidéo où Kamala Harris, la candidate démocrate à la Maison Blanche, affirme que Joe Biden « a publiquement montré qu’il était sénile »Il s’agit en réalité d’une vidéo manipulée à l’aide de l’intelligence artificielle dans laquelle la voix de Kamala Harris a été reproduite pour lui faire dire une phrase qu’elle n’a en réalité jamais prononcée. D’ailleurs, Elon Musk a plus tard qualifié cette vidéo de « satire ».
X a pourtant mis en place un système de « notation communautaire » que n’importe quel internaute peut ajouter, sans contrôle du réseau social, pour donner du contexte sous un post qu’il juge trompeur. Il s’agit d’un système promu par Elon Musk pour lutter contre la désinformation, alors qu’en 2022, lorsqu’il a racheté la plateforme, le milliardaire a licencié la moitié de ses effectifs au total et un tiers des personnes chargées de la modération. Problème : toujours selon le Centre contre la haine en ligne, aucun des 50 faux posts d’Elon Musk sur l’élection présidentielle américaine ne comportait de notation communautaire.