Suite à la polémique autour de l’état de la Seine, où se sont déroulées les épreuves en eau libre des JO, le comité d’organisation des JO a publié dimanche les résultats de ses relevés dans le fleuve.
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Pendant les Jeux olympiques, nombreux étaient ceux qui s’interrogeaient sur la propreté de la Seine, où se déroulaient les épreuves en eau libre : triathlon et marathon de natation. Au début du mois, l’ONG Surfrider a demandé plus de transparence au Comité olympique, qui ne publiait pas ses mesures dans le fleuve. C’est chose faite. Le COJO a finalement publié, dimanche 11 août, toutes ses mesures dans la Seine, prises entre le 19 juillet et le 9 août.
Le document publié par le Comité révèle que la Seine était suffisamment propre pour quatre des cinq épreuves en eau libre de ces Jeux olympiques, à l’exception du relais mixte de triathlon du 5 août. Ce jour-là, le COJO a constaté une concentration trop élevée d’une des deux bactéries surveillées dans la Seine : les entérocoques intestinaux. Il y en avait 9 % de trop par rapport au plafond fixé pour cette bactérie.
L’autre bactérie surveillée par le COJO, Escherichia coli, était en dessous du plafond fixé.
Les mesures ont été réalisées en quatre points du fleuve : au pont Alexandre III, au pont des Invalides, au port du Gros-Caillou et au pont de l’Alma. Pour E. coli, la concentration ne doit pas dépasser 1000 unités formant colonies (UFC) par 100 millilitres. Pour les entérocoques, elle ne doit pas dépasser 400 UFC par 100 millilitres.
Pour comprendre pourquoi, si la Seine n’était pas assez propre le 5 août, le relais mixte du triathlon a été maintenu ce jour-là, il faut revenir sur les événements. Des mesures ont été prises la veille, le 4 août. Elles étaient mauvaises ce jour-là, sur les deux bactéries, mais les analyses montrent que la situation s’améliore, notamment grâce à une météo beaucoup plus ensoleillée. Les organisateurs décident donc de maintenir l’épreuve pour le lendemain.
Le matin du 5 août : nouvelles mesures. Cette fois la concentration de bactéries est effectivement en forte baisse sauf à un point de mesure, où l’on constate un léger excès : les fameux 9% sur les entérocoques. Les triathlètes sont informés de la situation, et tous décident de concourir.
Au-delà des journées d’épreuves en eau libre dans la Seine, le document publié par le COJO permet de suivre l’état de santé du fleuve sur une période relativement longue. Ces relevés nous apprennent qu’entre le 19 juillet et le 9 août, soit 22 jours, la Seine n’a été baignable que 8 jours. C’est aussi pourquoi les épreuves d’eau libre, ainsi que les journées de familiarisation des sportifs avec le fleuve, ont dû être reportées à plusieurs reprises : six fois au total.