De faux reportages ou faux articles qui reprennent la signalétique des médias français comme « Le Parisien » ou BFMTV apparaissent sur les réseaux sociaux. Cette méthode vise à saturer les fact-checkers, les journalistes qui dénichent les fausses informations.
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Les médias français ont été visés en juin par une campagne de désinformation venue de Russie. L’opération s’appelle « Matriochka » et est dénoncée dans un rapport de Viginum, l’organisme français de vigilance et de protection contre cette ingérence. Il s’agit de faux reportages ou de faux articles, qui imitent parfaitement des médias français reconnus avec le logo et la présentation du ParisienRFI ou encore BFMTV.
L’Ukraine est dans le viseur de ces désinformateurs, avec par exemple un faux reportage d’Euronews qui affirme que les réfugiés ukrainiens en Italie ont reçu 900 000 euros. Une photo falsifiée de faux graffitis, qui représente le président ukrainien comme un mendiant. Cette campagne a également généré de fausses informations sur les Jeux Olympiques ou les élections européennes.
Ces faux articles circulent d’abord sur des comptes pro-russes de la messagerie Telegram, puis ils sont largement partagés sur le réseau X. En plus d’être partagées massivement, elles le sont également de manière très ciblée. Les publications s’adressent à des utilisateurs spécifiques en les mentionnant directement. Plus de 500 d’entre eux dans le monde ont été visés depuis septembre dernier, dont une quarantaine de Français. Ce sont principalement des médias appelés à vérifier ces Intox. Cette méthode vise à saturer les fact-checkers, les journalistes qui dénichent les fausses informations.
L’objectif d’une telle campagne est de déstabiliser les alliés de l’Ukraine sur l’aide à lui apporter, c’est ce qui explique dans un rapport de Viginum, l’organisme français de vigilance et de protection contre cette ingérence. La France, avec ses alliés occidentaux, est une cible privilégiée de cette campagne de discrédit.
Ce n’est pas la première fois que des campagnes de désinformation sont lancées par la Russie. Ils sont continus depuis l’invasion de l’Ukraine en 2022. Selon Viginum, ces « attaques » chercher à faire rayonner l’image de la France à l’international. Au point que l’organisation considère aujourd’hui que Matriochka est une campagne d’ingérence étrangère qui nuit à la « intérêts de la nation ».