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Voyages, vestiaires, mercato… Fin d’année à haut risque

ANALYSE – Alors qu’il traverse une zone de turbulences, le club de la capitale disputera quatre de ses cinq derniers matches en 2024 à l’extérieur du Parc des Princes.

Nasser Al-Khelaïfi pourrait bien retrouver ce qu’il lit ou entend « parfois ridicule »le fait est que le bateau parisien tangue. « Nous ne nous laissons pas du tout affecter par cela »il a insisté en début de semaine dans les pages de L’équipe à Budapest, rappelant que « La transformation et le changement prennent du temps. Il faut de la patience et de la persévérance, pas de panique lorsque les choses ne se passent pas toujours comme vous le souhaitez ou que le vent souffle. ». Sauf que le vent souffle fort. Et que cela pourrait se transformer en tempête dévastatrice si les résultats commençaient à faiblir.

Pourtant, Luis Enrique et ses joueurs se dirigent vers un calendrier aussi chargé que salé d’ici la fin de l’année. A commencer par ce déplacement à Auxerre ce vendredi (21 heures), en ouverture de la 14e journée de Ligue 1. Certes, les promus bourguignons ne sont, a priori, pas destinés à jouer les premiers rôles. Sur papier. Sauf qu’ils ont gagné cinq de leurs six matches à l’Abbé-Deschamps jusqu’à présent. Seul l’AS Monaco s’est imposé à Auxerre (0-3, le 14 septembre). Emmenée par la sensation Hamed Traoré (6 buts), l’AJA va vendre cher sa peau. D’autant que les Parisiens auront peut-être la tête en Autriche.

Salzbourg, l’objectif numéro 1

Avec seulement quatre points pris en cinq matchs, ils sont bel et bien dans le rouge en Ligue des Champions. Victoire impérative mercredi, lors de la sixième journée de C1. Ce sera sans Ousmane Dembélé, suspendu. A voir si ce dernier sera de nouveau sur le banc pour préparer Salzboug, comme ce fut le cas contre Nantes (1-1). A moins que ce soit une autre raison qui ait poussé Luis Enrique à s’en passer… Certaines sources parlent de relations tendues. D’ailleurs les sources sont très bavardes en ce moment.

On parle d’un vestiaire qui s’éloigne de son entraîneur espagnol, d’un mécontentement grandissant. Les noms de Dembélé, Bradley Barcola et Fabian Ruiz ont été évoqués. Il ne fait aucun doute que Randal Kolo Muani, Milan Skriniar ou Gigio Donnarumma ne sont pas, pour diverses raisons, les plus grands fans de l’Asturien. « C’est curieux… Le vestiaire est magnifique, exceptionnel, avec un niveau humain très élevé, le niveau professionnel est excellent, j’ai souvent chanté les louanges de l’équipe. Je ne répondrai pas aux rumeurs et aux mensonges. Ce n’est pas à moi de venir justifier ceci ou cela. Encore une fois, l’équipe est vraiment magnifique”insiste Luis Enrique, assurant que la saison est jusqu’à présent « très bien. J’aime la version de moi-même, je l’aime.


Ces problèmes nous feront progresser. Il n’y a rien de mieux pour se dépasser que de souffrir et de lutter pour gagner des matches.

Luis Enrique

Adepte de l’approche inverse, « Lucho » admet que le PSG « avons commis des erreurs, nous les avons analysées tout au long de la saison. Je vois des progrès significatifs dans l’équipe, je trouve même les problèmes rencontrés en C1 positifs car cela ne représente pas la réalité de ce que je vois de l’équipe. Ces problèmes nous feront progresser. Il n’y a rien de mieux pour se dépasser que de souffrir et de lutter pour gagner des matches. Pour le reste, ce que je vois, ce que les joueurs transmettent à l’entraînement, c’est positif »promet Luis Enrique.

Reste à savoir si ce brouhaha va s’apaiser avec quelques bons résultats, notamment en C1, ou si le problème est plus profond. Une chose est sûre : tout le monde n’est pas malheureux à Paris. A commencer par les joueurs qui ont ou vont prolonger, comme Achraf Hakimi et Vitinha. Il faudra aussi attendre encore deux ans pour « Lucho », lui dont Nasser Al-Khlelaïfi ne cesse de répéter qu’il est appelé à rester à la barre du navire parisien. Et ce même en cas de sortie prématurée en Ligue des champions. « NAK » l’a toujours fait « saut» Laurent Blanc en juin 2016 après une saison record sur la scène nationale, un quart de finale de C1 et… une prolongation en février.

Un avant-goût de l’Espagne en 2022

Une chose est sûre : on a souvent l’impression de revivre les huitièmes de finale de la Coupe du monde entre l’Espagne et le Maroc à Paris. Avec le PSG dans le rôle de la Roja de Luis Enrique, évidemment. Le nul contre Nantes ? Une caricature. La méthode Luis Enrique pose question. Ne vous y trompez pas, l’ancien entraîneur du Barça mourra avec ses idées, il n’a pas l’intention de les changer, de s’en écarter d’un pouce. Et ce même si certaines sources suggèrent qu’il aurait mis de l’eau dans son vin devant le vestiaire ces derniers jours.

Pour lui aussi, la fin d’année se présente sous la forme d’une épreuve. Après Auxerre et le tournant de Salzbourg, Paris recevra Lyon, seul match au Parc d’ici la trêve. L’occasion pour le Collectif Ultras Paris d’exprimer son mécontentement face à la volonté du club de quitter l’enceinte de la Porte de Saint-Cloud ? Pourtant, l’OL a de la qualité. Ensuite, le PSG défiera Monaco, actuellement troisième du classement de Ligue 1, à Louis II. Un match avancé de la 16e journée, histoire de laisser place au Trophée des champions le 5 janvier à Doha, affiche entre… Paris et Monaco. Finalement, le club de la capitale n’a pas eu la main plus heureuse lors du tirage au sort de la Coupe de France que lors de celui de la C1, avec un déplacement à Lens en 32es de finale.

Un projet en question ?

Évidemment, tout ne doit pas nécessairement mal se passer. Le Paris Saint-Germain est peut-être sous-dimensionné pour Arsenal, l’Atlético, le Bayern et les autres gros calibres de la Ligue des champions. Il reste néanmoins surdimensionné pour le reste du peloton du championnat de France. A Marquinhos et compagnie de le montrer dans les semaines à venir, avec ces cinq matches, dont quatre loin de leurs bases. Et notamment celui de Salzbourg. Sinon, malgré les beaux discours, on serait tenté de dire que le « projet » est déjà en difficulté. À en juger par les nombreux sièges vides au Parc ces dernières semaines, certains se posent des questions.

Si le mal n’est pas déjà fait d’ici là, le mercato pourrait contribuer à redresser la situation. « Nous sommes toujours ouverts à l’idée d’améliorer l’effectif »rappelle « Lucho », tandis que CMR rapporte un regain d’intérêt pour Victor Osimhen. En attendant, Luis Enrique devra faire preuve de créativité et donner de l’efficacité intraveineuse aux joueurs qui en manquent. Le retour de Gonçalo Ramos pourrait faire du bien. Dans un autre registre, celui de Lucas Hernandez également. Premier essai à Auxerre, ce vendredi. Ensuite, les Rouge et Bleu seront sur le pont tous les trois jours d’ici la trêve. « Cette saison a très bien commencé et l’objectif est de finir de la même manière. On va attaquer ces derniers matches en 2024 avec beaucoup d’enthousiasme.. Il faudra au moins ça pour passer les vacances au chaud. Plutôt que sur le grill…

Ray Richard

Head of technical department in some websites, I have been in the field of electronic journalism for 12 years and I am interested in travel, trips and discovering the world of technology.
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