« Nous sommes conscients que les installations de stockage de gaz européennes sont déjà remplies à plus de 90 pour cent, alors que nous disposons de beaucoup d’espace disponible dans nos installations de stockage, que nous pouvons proposer à nos partenaires pour stocker leur gaz », a-t-il ajouté. « Les conditions que nous offrons sont avantageuses pour les entreprises européennes. »
Les statistiques de Gas Infrastructure Europe montrent que les installations de stockage de l’UE sont presque pleines bien avant la saison de chauffage hivernale, des pays comme le Portugal et l’Espagne repoussant déjà les limites supérieures.
Les réserves de gaz ukrainiennes ont toutefois été la cible de frappes russes ces derniers mois. En avril, Naftogaz a confirmé que deux installations souterraines avaient été ciblées par des drones et des missiles. Plus généralement, Moscou a intensifié ses attaques contre le réseau énergétique, Kiev prévenant qu’il s’attend à l’hiver le plus rude de son histoire en raison des pénuries d’électricité.
« La priorité la plus importante est de renforcer nos systèmes de défense aérienne pour protéger les infrastructures énergétiques de l’Ukraine contre les attaques ennemies », a déclaré Chernyshov. « Nous sommes extrêmement reconnaissants de l’aide que nous avons déjà reçue, mais la nécessité de mesures de protection supplémentaires demeure. »
Georg Zachmann, expert en énergie au sein du groupe de réflexion Bruegel de Bruxelles, estime que cela pourrait effrayer les traders qui envisagent de stocker du gaz en Ukraine.
« Les stocks ukrainiens ont environ un mois de retard par rapport à la même période l’an dernier en termes de remplissage », a-t-il déclaré. « L’une des raisons de ce retard est probablement que les attaques contre les stocks de gaz ont inquiété les négociants ».
Toutefois, a-t-il ajouté, l’utilisation de cette capacité de stockage supplémentaire pourrait s’avérer bénéfique, en particulier si un accord permettant au gaz russe de transiter par l’Ukraine en route vers des pays de l’UE comme la Slovaquie et la Hongrie expire comme prévu à la fin de cette année.
« Cela créerait une pénurie régionale, pas critique, mais davantage de stockage de gaz réduirait les inquiétudes et des approvisionnements supplémentaires en Ukraine constitueraient une alternative parfaitement adaptée », a déclaré Zachmann.
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