Vous êtes stressé à l’idée de ne rien faire ? Un psychologue explique pourquoi et comment profiter pleinement de votre temps libre
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La période d’attente peut durer entre cinq jours et deux semaines selon les personnes.
VACANCES – » Alors, comment se sont passées vos vacances ? Vous êtes-vous bien reposé ? » C’est la traditionnelle question de la rentrée, posée en open space dès le retour au bureau. Mais pour certains, les vacances d’été sont synonymes de stress, voire de sentiment de culpabilité de ne rien faire. Que l’on soit résident de juillet ou d’août, cette pause bien méritée est en effet un véritable défi pour le corps, qui doit composer avec un rythme différent. Mais il est tout à fait possible de s’adapter à cette nouvelle routine et de se reposer, précise la psychologue Carole Méziat.
Cette difficulté à profiter de ses vacances n’est pas anodine. Entre responsabilités professionnelles, sociales et familiales pour certains, le train-train quotidien lorsque l’on travaille ne laisse aucun répit à notre corps ni à notre esprit. Une stimulation constante qui a des effets tant sur le plan psychologique qu’hormonal. Chaque fois que nous réalisons quelque chose au travail ou que nous terminons une tâche, notre cerveau nous récompense en envoyant de la dopamine, à laquelle le corps s’habitue. C’est comme manger du sucre. »explique Carole Méziat.
Stress dû au manque d’hormones
Un mécanisme très similaire à celui de l’addiction, et qui provoque une période de sevrage lors d’une rupture brutale du rythme de vie, comme cela se produit en vacances. Ce manque va créer du stress, car notre corps a besoin de rester à son niveau hormonal habituel. C’est ce qu’on appelle l’homéostasie. » Vient ensuite le sentiment de culpabilité de » ne rien faire « , que nous compensons par des stratégies pour » anesthésier « l’état de tension. Par exemple, il est fréquent de consommer plus de sucre et d’alcool, ou de trop manger pendant les fêtes, illustre le psychologue.
» Mais nous pouvons aussi compenser positivement « , souligne Carole Méziat, qui prône une activité sportive. Elle recommande également de faire des activités récréatives qu’elle appelle » méditatif « , car ils ne créent pas un sentiment d’accomplissement. Parmi eux, la lecture, la visite d’un musée, une simple promenade ou un spectacle qui nous fait rire, sont autant de choses qui aident à réduire le stress.
Accepter le stress et compenser positivement
Bien que ces activités puissent rendre la transition plus facile à digérer, il est impossible d’échapper complètement à la période de sevrage hormonal, qui peut durer de cinq jours à deux semaines selon la personne. La solution la plus saine est de l’accepter. Il faut partir en vacances en sachant que le début est un peu stressant.. Facile à dire, moins facile à faire, reconnaît le psychologue. Car face à l’injonction sociale de revenir » reposé et énergisé pour mieux performer au travail « , on peut vite se mettre la pression, voire se détendre.
Ces symptômes de stress en vacances sont loin d’être rares, précise la psychologue. Pour elle, les personnes qui parviennent déjà à » déconnecter « Dans la vie de tous les jours, les gens n’ont souvent pas ce problème, alors que ceux qui sont habitués à des niveaux d’hormones élevés doivent compenser tout le temps, encore plus en vacances. » Il est peut-être temps pour ces personnes de faire un peu d’introspection et de se demander ce qui est important dans leur vie. « , conclut Carole Méziat.
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