ENTRETIEN – L’ancien ministre du commerce extérieur, le député de la Renaissance de Mulhouse, estime que «l’équilibre des pouvoirs» avec l’Algérie, qui refuse de reprendre ses ressortissants, est une impasse et formule des solutions alternatives.
L’ancien ministre du commerce extérieur, Olivier Becht est un député de la Renaissance de Mulhouse (Bas-Rhin).
Le Figaro. – L’Algérie a refusé « dix fois » pour reprendre l’agresseur de Mulhouse, de nationalité algérienne et sous OQTF. Devrions-nous ouvrir un front diplomatique contre Alger, comme le demande Bruno Retailleau?
Olivier Becht.- Vous devez être très pragmatique. Aujourd’hui, il y a plus de 50 000 Algériens par an qui sont sous l’obligation de quitter le territoire français (OQTF), dont une partie a un caractère dangereux et fanatisé. Pour la sécurité de la nation, l’objectif est de faire disparaître ces gens. Il ne s’agit pas de se mettre en colère ou d’entrer dans un équilibre des pouvoirs avec le pouvoir algérien, qui ne veut pas prendre des mesures vers la France.
Le retour à une « guerre des visas », comme nous l’avons déjà fait il y a quatre ans, ne fait pas avancer la position de l’Algérie, qui refuse toujours de reprendre ses ressortissants. Nous avons pénalisé les familles qui ne pouvaient pas …