Les Québécois dépensent en moyenne 30 à 40 $ de moins en épicerie, malgré l’inflation, par rapport à l’année dernière.
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C’est ce qu’a déclaré Sylvain Charlebois, spécialiste de l’industrie agroalimentaire à l’Université Dalhousie, dans une entrevue accordée à LCN dimanche.
« Les gens revoient vraiment leur budget à la baisse, peu importe le prix », dit-il.
Ce phénomène impacte grandement les entreprises agroalimentaires qui doivent se serrer les coudes pour réaliser des gains proportionnels à ceux du dernier exercice.
« Les choses sont vraiment difficiles », explique l’expert. « Tout le monde subit un peu cette pression qui vient du marché et qui vient d’un consommateur fortement impacté par l’inflation. »
La Société des alcools du Québec (SAQ) connaît une baisse de ses ventes en succursales tout en ayant augmenté son chiffre d’affaires, selon les données du premier trimestre de 2024-25 rendues publiques mercredi.
Sylvain Charlebois constate que ce phénomène se produit partout au pays.
« Le volume des ventes est en baisse et les revenus sont en hausse parce que les provinces facturent davantage », explique-t-il.
Plusieurs hypothèses peuvent être émises à la lumière de ce constat, notamment que la jeune génération consomme de moins en moins de produits alcoolisés.
« Les jeunes s’intéressent à autre chose qu’à l’alcool, et le cannabis est un choix assez populaire », explique M. Charlebois.
Le phénomène d’inflation pourrait être une autre cause de ce changement d’habitudes.
« L’inflation affecte tout le monde, il faut donc réduire le budget et il y a un domaine où on peut facilement réduire, c’est celui de l’alcool », admet-il.
Pour augmenter ses profits, la SAQ souhaite percer le marché des boissons non alcoolisées.
Le spécialiste de l’industrie alimentaire n’est toutefois pas favorable à cette proposition.
« Selon moi, avons-nous vraiment besoin que le gouvernement nous vende des produits sans alcool ? », s’interroge Sylvain Charlebois.
Pour voir l’entrevue avec Sylvain Charlebois, cliquez sur la vidéo ci-dessus.
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