Si vous êtes sur le point de souffler vos bougies, retenez votre souffle et lisez plutôt ceci : vous avez plus de chances de mourir ce jour-là que n’importe quel autre jour de l’année. Ce n’est pas une mauvaise blague, mais c’est un fait scientifique appelé « l’effet anniversaire », selon un article de BBC Science Focus. Il s’agit d’une théorie statistique qui a été confirmée par plusieurs études.
La première, publiée en 2012 par Annals of Epidemiology, affirme que le taux de mortalité est plus élevé le jour de l’anniversaire et identifie une augmentation de 13,8 % du nombre de personnes de 60 ans et plus qui décèdent ce jour-là par rapport à un jour normal. « Nous avons conclu que les anniversaires se terminent par un décès plus souvent qu’on pourrait le penser. »Trois ans plus tard, une nouvelle étude américaine révèle que le risque de mourir est en moyenne 6,7% plus élevé à cette date qu’à une autre période.
Alcool, suicide ou maladie
Comment expliquer cet « effet anniversaire » ? Selon les différentes conclusions des études, les anniversaires sont des fêtes qui peuvent conduire à une consommation excessive d’alcool. Cette dernière peut à son tour entraîner des comportements à risque et ainsi augmenter le risque d’accidents liés à la conduite en état d’ivresse. Pour rappel, chaque année en France, près de 30 % des accidents mortels sont dus à une consommation excessive d’alcool.
Les anniversaires sont aussi des journées chargées en émotions… très souvent positives, mais parfois négatives. Pour certains, cette date est synonyme d’introspection face au vieillissement, ce qui peut engendrer le « blues de l’anniversaire ». Il se caractérise par un mélange de tristesse, de solitude et de dépression, des sentiments qui peuvent augmenter le risque de suicide.
Une autre théorie s’intéresse aux personnes atteintes de maladies en phase terminale. Dans ce cas, la fête devient un objectif de vie à atteindre avant la mort. De cette façon, les malades pourraient rassembler leurs forces pour tenir jusqu’à cette date, avant de lâcher prise.
Mais pas de panique. Il s’agit de cas particuliers qui ne concernent pas tout le monde. Il en va de même pour l’alcool et les comportements à risque. De là, on ne peut que vous souhaiter un joyeux anniversaire, modéré et sans excès – même si on soupçonne que certains auront la gueule de bois le lendemain.