Vols de gamelles entre collègues, salariés qui dorment dans leur voiture, multi-emplois… Chez Leroy Merlin, le plan d’austérité passe mal
Lezennes (Nord), correspondance privée.
« Combien gagnez-vous par mois et quelle augmentation avez-vous reçue ? » Ce jeudi matin, le bref échange s’est terminé sous les sifflets. Devant le siège de Leroy Merlin à Lezennes (Nord), Tawfik Kilani, directeur du développement social, vient à la rencontre de la centaine de manifestants qui ont répondu à l’appel de la CGT et de FO. Les deux syndicats dénoncent une augmentation générale trop faible à leur goût, de 1,1%.
En une dizaine de minutes, le réalisateur est confronté à un concentré de problèmes. « Certains, à la fin du mois, n’ont même pas 1.500 euros »dit l’un. On entend aussi parler de « des salariés qui dorment dans leur voiture » ou voler des bols entre collègues à l’heure du déjeuner. Tawfik Kilani reste droit dans ses bottes, présentant l’augmentation mensuelle minimale de 30 euros bruts comme une garantie de protection des bas salaires.