Les vols inauguraux vers Londres et Strasbourg ont décollé ce jeudi de Brest. Comment Volotea décide-t-elle d’ouvrir une ligne ?
Ce sont quatre destinations supplémentaires que nous proposons cet hiver, au départ de Brest, avec Londres, Strasbourg, Lanzarote et Tenerife. L’ouverture d’une ligne est étudiée avec notre partenaire, l’aéroport. Il connaît les attentes de ses voyageurs. On sait aussi, statistiquement, quel est le nombre de passagers de Brest à Londres par exemple, via Paris. Volotea exploite à ce jour plus de 450 liaisons, ce qui permet d’étudier des liaisons similaires comme Strasbourg-Londres.
Est-ce de l’emploi supplémentaire pour la base brestoise ?
Oui. Nous avons commencé en avril avec une saison estivale qui est une saison relativement chargée : l’avion était plein. L’objectif d’une compagnie aérienne est d’avoir le moins de saisonnalité possible. Ces nouvelles destinations permettent de créer des emplois et de les maintenir tout au long de l’année. Cela représente une trentaine d’emplois directs pour un avion.
La montée en puissance de la base brestoise est-elle en phase avec le rythme de développement de Volotea en France ?
Volotea a démarré ses opérations en 2012. Notre première base était Nantes. La base de Brest correspond tout à fait à l’ADN de Volotea : nous sommes la compagnie aérienne des capitales régionales françaises. Notre vision et notre mission est de proposer des lignes directes depuis des régions qui ne disposent souvent que d’une seule ligne vers Paris.
Nous augmenterons progressivement l’offre dans une approche prudente
Faut-il pour autant s’attendre à l’ouverture de nouvelles lignes ?
Nous y travaillons. Lors de la création de Volotea, nous avions identifié un certain nombre de lignes inexistantes. A ce jour, il en reste 1 100 à développer sur le réseau Volotea, dont les trois quarts ne sont pas exploités. Il y en a de Brest. Notre objectif ici est de développer davantage la connectivité et de disposer d’un deuxième avion, même si je ne suis pas en mesure de dire quand. Sans passer par un hub, nous nous positionnons comme la première compagnie aérienne nationale en France en nombre de liaisons.
Est-ce cela qui fait le succès de Volotea ?
Assez. Le succès de Volotea repose également sur une structure de coûts extrêmement efficace. Notre fonctionnement et notre programmation de vols sont également efficaces, ce qui signifie que nous nous alignons parfaitement sur la demande du marché. Brest-Londres, c’est deux rotations hebdomadaires, mais nous augmenterons progressivement l’offre dans une approche prudente. Notre modèle tarifaire répond également aux attentes.
Justement, quel est votre sentiment concernant la nouvelle taxe sur les billets d’avion en préparation ?
C’est un sujet important car il va pénaliser le pouvoir d’achat. Sur un trajet intérieur, cela représente une augmentation d’environ 10 %. Ce que je regrette, c’est qu’il soit décidé sans concertation, sans étude d’impact et qu’il ait pu être adopté sans préavis alors que nos clients ont déjà acheté leurs billets. En fin de compte, pour eux, ce sera aux entreprises de payer.