Volodymyr Zelensky promet des « représailles » contre la Russie
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Volodymyr Zelensky promet des « représailles » contre la Russie

Volodymyr Zelensky promet des « représailles » contre la Russie

Ce samedi 24 août, en pleine journée de célébration de l’indépendance de l’Ukraine vis-à-vis de l’Union soviétique, le président Volodymyr Zelensky a menacé Moscou de « représailles ».

Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a promis samedi 24 août des « représailles » contre la Russie pour son invasion de l’Ukraine et a signé la loi interdisant l’Église orthodoxe ukrainienne liée à Moscou, le jour même où son pays célèbre son indépendance de l’Union soviétique.

Moscou et Kiev ont également annoncé un échange de prisonniers de guerre impliquant 230 personnes – 115 de chaque côté – sous la médiation des Émirats arabes unis.

Le 6 août, les forces ukrainiennes ont porté les combats sur le territoire ennemi en lançant une offensive d’une ampleur inédite dans la région frontalière russe de Koursk. Elles y ont pris le contrôle de dizaines de localités, tandis que les troupes russes continuent d’avancer dans le Donbass, à l’est de l’Ukraine.

La Russie « rentre à la maison »

La Russie voulait « nous détruire » mais la guerre est « revenue à la maison », a déclaré Volodymyr Zelensky à ses compatriotes dans une vidéo enregistrée dans une zone forestière de la région frontalière de Soumy, d’où Kiev a lancé son offensive surprise en Russie.

Kiev « surprend une fois de plus », a déclaré Volodymyr Zelensky, promettant que la Russie « apprendra ce que sont les représailles ».

En Russie, le président Vladimir Poutine a rencontré le chef d’état-major général Valéry Guerassimov. Selon le Kremlin, ils ont discuté de « la lutte contre les forces ennemies envahissant la région de Koursk et des mesures prises pour les détruire ».

Ces termes contrastent avec les déclarations précédentes qui tendaient à minimiser l’opération ukrainienne.

Prisonniers de guerre libérés

Malgré ces déclarations guerrières, la Russie et l’Ukraine ont annoncé un nouvel échange de prisonniers portant sur 230 personnes, dont des soldats capturés lors de l’offensive surprise de Koursk.

Selon le commissaire ukrainien aux droits de l’homme Dmytro Loubinets, 82 des 115 personnes secourues par Kiev sont des soldats qui ont participé à la défense de l’usine Azovstal lors du siège de Marioupol en 2022, un événement militaire majeur en Ukraine.

Comme lors des échanges précédents, celui de samedi s’est déroulé par l’intermédiaire des Emirats arabes unis, qui se sont félicités d’être « un médiateur fiable » et ont appelé à la « désescalade » comme « seul moyen de résoudre le conflit ».

Incursion : jusqu’où l’Ukraine peut-elle aller ? – 14/08

Volodymyr Zelensky a participé samedi aux célébrations officielles de l’indépendance sur la place Sainte-Sophie de Kiev, aux côtés du président polonais Andrzej Duda et de la Première ministre lituanienne Ingrida Simonyte, deux grands soutiens de son pays.

Il a indiqué à cette occasion que les forces ukrainiennes avaient testé avec succès un nouveau « drone lance-missiles », le « Palianytsia », « beaucoup plus rapide et puissant » que les drones dont elles disposent actuellement.

A l’occasion du Jour de l’Indépendance, le chancelier allemand Olaf Scholz, dont le gouvernement prévoit de réduire l’aide militaire à Kiev l’année prochaine, a réaffirmé la « solidarité continue et indéfectible » de l’Allemagne avec l’Ukraine.

Le président du Conseil européen, Charles Michel, a assuré sur X que « le jour approche où (l’Ukraine) sera accueillie dans l’UE ». Le chef de la diplomatie européenne, Josep Borrell, a assuré que le « combat existentiel » de Kiev contre Moscou était « aussi existentiel pour l’UE ».

Interdiction d’une église liée à Moscou

Volodymyr Zelensky a également signé samedi la loi interdisant la branche de l’Église orthodoxe ukrainienne dépendant du Patriarcat de Moscou, qui fut pendant longtemps la principale confession du pays.

Le patriarche orthodoxe russe Cyrille, qui a ouvertement soutenu l’invasion de l’Ukraine, a accusé Kiev de « persécuter » les croyants de cette branche et a appelé la communauté internationale à condamner cette démarche.

« Des centaines de monastères, des milliers de communautés, des millions de croyants orthodoxes en Ukraine se retrouveront hors du cadre légal, perdant leurs biens et leur lieu de prière », a-t-il regretté.

Cette branche a coupé les ponts avec Moscou en 2022, mais les autorités ukrainiennes la considèrent toujours comme sous influence russe et ont multiplié les poursuites judiciaires à son encontre, conduisant à l’emprisonnement de dizaines de prêtres.

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