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Volley-ball : « C’est notre marque de fabrique », pourquoi les Bleus sont si forts dos au mur

Grâce à son expérience et à la profondeur de son banc, l’équipe de France renverse régulièrement les mauvaises situations. Un atout majeur pour son quart de finale contre l’Allemagne ce lundi (17h00) et la défense du titre olympique.

Éviter de justesse l’élimination, s’en sortir de justesse, et enfin triompher. Alors que l’équipe de France de volley-ball a remporté la Ligue des Nations le 30 juin en battant le Japon en finale, tout aurait pu facilement s’arrêter deux jours plus tôt. En quart de finale, les Bleus ont affronté une équipe italienne largement rajeunie et privée de ses champions du monde. Ils n’ont jamais cessé de courir après le score, menés 2 sets à 1, puis 12-9 au quatrième set, et enfin 4-0 au tie-break. Mais ils n’ont jamais paniqué, sont revenus dans le match et ont fini par s’imposer.

Jenia Grebennikov et ses coéquipières, qui affronteront l’Allemagne lundi (17h00) en quarts de finale pour la défense de leur titre olympique, livrent régulièrement ce genre de performances renversantes. On est parfois dominé, mais on reste toujours làassure le libéro. Nous acceptons de souffrir, nous ne nous laissons pas frustrer. Certaines équipes peuvent baisser les bras. Pas nous. » Le vif Jean Patry va même jusqu’à parler de « marque » : « Quand vous avez le dos au mur, vous vous détendez complètement. Vous arrêtez de poser des questions et vous jouez votre jeu.. »


Le volley mondial a beaucoup progressé. Des matchs se décident pour rien, on les gagne 3-2 avec une balle qui mord la ligne au tie-break de quelques centimètres. Le groupe a compris qu’on pouvait s’en sortir.

Trevor Clevenot

Ce côté diesel, force tranquille, colle à la peau de ce groupe France depuis quelques années déjà. En mauvaise posture à Tokyo à l’été 2021 après deux défaites en phase de poules face aux Etats-Unis et à l’Argentine, les hommes de Laurent Tillie avaient sauvé leur peau lors du dernier match face à la Russie. Avant d’aller au bout et de décrocher l’or, non sans avoir été menés 2 sets à 1 en quart de finale face à la Pologne.

 » Honnêtement, je préférerais ne pas avoir de mauvaises situations.souligne Trévor Clévenot. Mais le volley mondial a tellement progressé. Des matchs se jouent pour rien, gagnés 3-2 avec une balle qui mord la ligne au tie-break de quelques centimètres.. Le groupe a compris que nous pouvions traverser cette épreuve.. » Les phases finales s’annoncent épiques si l’équipe de France bat l’Allemagne et rencontre dans le dernier carré les Etats-Unis, l’Italie, le Brésil, la Pologne ou encore le Japon, tous sérieux prétendants au titre. Sa force mentale pourrait faire la différence dans les moments chauds.

« Être bon au bon moment »

 » Les Jeux olympiques, c’est être bon au bon momentKevin Tillie veut y croire. Avec l’expérience, on comprend qu’un match peut basculer à tout moment. Au volley-ball, il est très important d’être patient. « Les Bleus ont de l’expérience. Parmi les douze sélectionnés pour Paris, dix sont champions olympiques en titre, et la plupart ont la trentaine. Une bande de copains qui se connaissent par cœur, qui ont grandi, gagné et perdu ensemble. Des frères qui ont remporté six de leurs sept finales depuis 2015. »

Et la récente Ligue des Nations (VNL) leur a fait prendre conscience d’une force jusque-là sous-exploitée : la profondeur du banc. Alors qu’il s’appuyait depuis deux ans sur un sept de départ, avec peu de rotation, le sélectionneur italien Andrea Giani a innové cet été en impliquant davantage de joueurs. Difficile désormais de savoir qui sera titulaire. Et surtout qui finira « , confie Antoine Brizard en souriant. Le passeur des Bleus explique que l’équipe  » atteignait ses limites  » dans l’ancienne configuration, et que le VNL a été gagné  » grâce à la contribution de chacun, à chaque match  » Et pour conclure :  » Sinon, nous ne pourrons pas gagner les Jeux.. »


Dès qu’il y a un coup de mou, un gars arrive et sonne l’alarme. On meurt de faim sur le terrain.

Kevin Tillie

Cet effectif élargi est désormais indispensable dans les moments clés, notamment lorsque l’équipe se retrouve dos au mur. Dès qu’il y a un coup de mou, un gars arrive et sonne l’alarme. On meurt de faim sur le terrain. « , explique Kevin Tillie, auteur d’une entrée décisive face à l’Italie en quarts de finale de la VNL. Mais cette apparente sérénité dans la difficulté ne doit pas servir de boussole aux Bleus. Le miracle ne s’est pas produit vendredi contre la Slovénie, pour le troisième match du groupe A des Jeux. Menés 2 sets à 0, les Tricolores ont trouvé les ressources pour revenir à 2-2 avant de céder au tie-break.  » Tu ne paniques pas, tu ne paniques pas, mais le temps passe, tu n’as pas le temps de réagir et le jeu est terminé  » prévient Nicolas Le Goff.

Les Français pourront compter sur une Arena Paris Sud bouillante, eux qui ont rarement eu l’occasion de jouer devant 12 000 personnes en France. A chaque fois que nous avons joué en France, nous avons plutôt bien joué. Quelque chose se créenote Jean Patry. Le public peut allumer cette flamme dont nous avons besoin pour briller. Ce n’est pas quelque chose sur laquelle on travaille, c’est quelque chose qu’on expérimente.. »

Cammile Bussière

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