Ambiance tendue chez Volkswagen. A l’issue d’une journée de négociations avec les syndicats, le premier groupe automobile européen Volkswagen a confirmé ce mercredi 30 octobre 2024 vouloir réduire de 10% les salaires de ses salariés en Allemagne.
« Seules les entreprises qui réussissent peuvent offrir des emplois sûrs. C’est notre objectif. Pour ce faire, nous devons notamment réduire nos coûts de main d’œuvre »expliqué dans un communiqué relayé par leAFP Arne Meiswinkel, négociateur en chef du groupe.
Volkswagen est engagé dans une restructuration historique pour réduire ses coûts. Les représentants du personnel ont dénoncé lundi le projet du groupe de fermer trois usines en Allemagne, menaçant des dizaines de milliers d’emplois. Ils ont également noté la volonté du constructeur de réduire les salaires.
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« Mesures empoisonnées »
Aucun projet de fermeture d’usine n’est évoqué dans la proposition envoyée à la presse. Cependant, le groupe « maintient sa menace de fermetures d’usines et de suppressions drastiques d’emplois »a déclaré mercredi le syndicat IG Metall.
Dans le communiqué, le constructeur automobile précise vouloir également revoir son système de primes et adapter le nombre d’apprentis. « aux besoins réels » de l’entreprise. Thorsten Gröger, négociateur du syndicat IG Metall, a déclaré que les plans « mesures empoisonnées » lors d’un point presse en fin de journée à Wolfsburg, au siège historique du groupe.
Même avec une baisse des salaires, « le niveau de rémunération chez Volkswagen reste très attractif par rapport au reste de l’industrie »» a défendu Arne Meiswinkel.
« Nous ne sommes pas prêts à parler isolément du coût du travail, mais nous voulons un plan global, un plan d’avenir pour l’entreprise »a rétorqué Daniela Cavallo, la présidente du comité d’entreprise du groupe, lors d’un point presse.
120 000 salariés concernés
Le groupe Volkswagen, qui compte dix marques, emploie plus de 680 000 personnes dans le monde, dont environ 120 000 pour la principale marque VW en Allemagne.
Le premier groupe automobile européen a vu son bénéfice net chuter de 63,7% au troisième trimestre, à 1,58 milliard d’euros, plombé par des coûts élevés et une baisse des ventes en Chine, son premier marché.
Des grèves sont possibles chez le plus grand employeur industriel d’Allemagne après une période de dialogue social obligatoire, commençant en décembre.
La prochaine réunion de négociation est fixée au 21 novembre.