L’émotion était à la hauteur de l’onde de choc de la disparition de Lina, dont les obsèques ont eu lieu ce vendredi après-midi dans le village de Plaine (Bas-Rhin). « Aujourd’hui, l’église de Plaine est trop petite et nos cœurs sont trop petits pour exprimer ce que nous voudrions dire », a déploré le prêtre qui a présidé l’office religieux, en présence de centaines de proches et de voisins. Des haut-parleurs installés à l’extérieur de l’église, qui permettent 300 places assises, ont permis à plus d’une centaine de personnes supplémentaires de suivre la cérémonie.
Le cercueil de Lina était entré dans la petite église peu avant au son des cloches, tandis que sa mère, très affligée, arrivait dans le bâtiment dans les bras de ses proches.
« Aujourd’hui, c’est dans le déchirement le plus absolu que je dois te laisser filer, telle l’étoile filante que tu as toujours été. Je t’aime tellement, tu me manques tellement. Puissiez-vous être en paix. Puissiez-vous briller comme la plus brillante étoile », a-t-elle déclaré en larmes lors de la cérémonie, selon des propos rapportés par « BFMTV ». Et d’ajouter : « Vole, mon cœur, va voir le monde avec ton œil bienveillant ». « Je te laisse pour toujours un morceau de mon cœur, toi qui as su m’offrir un morceau du tien », déclara à son tour son petit ami.
Libérer les lanternes
La cérémonie religieuse s’est terminée peu après 15 heures par un lâcher de lanternes avant que la famille ne parte enterrer Lina dans la plus stricte intimité.
La disparition de l’adolescente remonte au 23 septembre 2023 alors qu’elle marchait le long d’une route départementale et parcourait 3 km de son village afin de prendre un train pour Strasbourg, où l’attendait son amant.
Son corps a été retrouvé la semaine dernière, puis restitué, après autopsie, à la famille. Samuel Gonin, un homme de 43 ans sans casier judiciaire et soupçonné de l’avoir tuée, s’est suicidé le 10 juillet à son domicile de Besançon.