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Voitures neuves : la part des voitures électriques a baissé en Europe au premier semestre – 18/07/2024 à 12:03

Voitures neuves : la part des voitures électriques a baissé en Europe au premier semestre – 18/07/2024 à 12:03

Les voitures hybrides ont continué de conquérir le marché européen au premier semestre au détriment des véhicules électriques, dont la part des ventes a reculé au premier semestre, en attendant des modèles plus économiques (AFP / PATRIK STOLLARZ)

Les voitures hybrides ont continué de conquérir le marché européen au premier semestre au détriment des véhicules électriques, dont la part des ventes a reculé au premier semestre, en attendant des modèles plus économiques.

La part des modèles électriques dans les ventes de voitures neuves a diminué en Europe au cours des six premiers mois de 2024, marquant un coup d’arrêt à la récente envolée de ces motorisations, selon les chiffres publiés jeudi par les constructeurs.

Après trois années de croissance effrénée, les modèles à batterie n’ont connu qu’une légère hausse (+1,3%) au premier semestre, par rapport à la même période en 2023, et ont représenté 12,5% des ventes, contre 12,9% début 2023.

La suppression des subventions à l’achat de voitures électriques (VE) fin 2023 en Allemagne, premier marché du continent, a mis un frein à la croissance de ce type de motorisation, qui devrait pourtant s’imposer d’ici 2035 selon les plans de la Commission européenne.

La marque américaine Tesla, leader du marché électrique avec son Model Y, a vu ses ventes européennes chuter de 9,1% au premier semestre.

Les ventes de véhicules électriques ont toutefois continué de croître dans certains grands pays de l’UE, comme la France, notamment grâce au système de « leasing social », mais aussi l’Italie avec des bonus à l’achat neuf, ou la Belgique grâce à des avantages fiscaux pour les entreprises.

« L’Allemagne est l’homme malade de l’Europe en matière de voitures électriques », a déclaré Lucien Mathieu, du groupe de réflexion Transport & Environnement, dans un communiqué.

« Les marchés qui ont mis en place des mesures incitatives fortes et fiables pour encourager l’adoption des véhicules électriques récoltent les fruits de leurs efforts. Grâce à un cadre réglementaire favorable et au leasing social, la France progresse et dépasse désormais largement l’Allemagne en termes de parts de marché pour les véhicules électriques », explique M. Mathieu.

Plutôt que d’opter pour les voitures électriques, où l’offre de modèles économiques reste limitée, les acheteurs se sont davantage tournés vers les modèles hybrides (+22,3% au premier semestre), qui représentent désormais 29,2% du marché.

Toutes motorisations confondues, le marché européen a connu un léger rebond au premier semestre, à 5,7 millions de véhicules (+4,5%), mais les ventes restent loin de leur niveau d’avant Covid.

Les ventes de modèles essence et diesel ont continué de baisser dans la plupart des pays européens mais ont rebondi en Allemagne et en Italie. Ces deux moteurs représentent respectivement 35,3% et 12,9% du marché européen.

– Normes CO2 –

La stagnation des modèles électriques constitue un défi pour les constructeurs, qui doivent se conformer à des normes d’émissions de CO2 plus strictes d’ici début 2025, sous peine de lourdes amendes.

« Cette année, nous sommes sur un plateau », a expliqué jeudi matin Fabrice Cambolive, directeur de la marque Renault. « Mais tous les constructeurs ont beaucoup investi pour dynamiser le marché de l’électrique. Nous nous attendons à ce que le marché progresse, notamment sur le segment B (compactes) dès la fin de cette année, avec une offre large. »

Renault compte participer à ce rebond électrique au second semestre avec les lancements des Scenic et R5 électriques.

« L’enjeu n’est plus tant de fabriquer que de vendre. Nous sommes dans une période critique où nous avons les résultats des investissements réalisés ces dernières années » dans les gammes hybrides et électriques, souligne Marc Mortureux, de la Plateforme automobile, qui représente les constructeurs et équipementiers français.

Mais « il faut que les pays mènent des politiques cohérentes pour atteindre les objectifs ambitieux fixés au niveau européen », souligne M. Mortureux. « Si seule la France tire, ça ne marchera pas. »

Dans ce climat incertain, le pionnier de l’hybride Toyota se porte bien au premier semestre (+20,7%), notamment avec sa Yaris assemblée en France, et sa part de marché atteint 7,8%, à égalité avec le groupe Hyundai-Kia.

Le leader du marché, Volkswagen, a progressé de 4,1%, grâce notamment à ses marques Skoda et Cupra.

Le numéro 2 Stellantis (+0,5%) voit sa part de marché chuter à 18%, avec notamment une baisse des ventes chez Peugeot. Le groupe Renault est en légère hausse (+2%), grâce à ses marques Dacia et Alpine.

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