Voitures électriques : qui peut sauver ?
Ralentissement des ventes de voitures électriques, concurrence toujours plus forte des constructeurs chinois, possibilité d’une augmentation des droits de douane et élections européennes qui approchent, l’avenir s’assombrit pour les voitures électriques !
Demain, nous pourrions assister à une invasion des voitures électriques chinoises sur le marché européen. Cela pourrait avoir un impact négatif pour les constructeurs européens. Dans ce contexte, de plus en plus d’élus au niveau européen souhaitent revenir sur l’objectif du 100% électrique.
Invasion des voitures chinoises : quand est-ce vraiment ?
Il n’y a pas si longtemps, on pouvait voir un photo avec des milliers de voitures bloquées au port de Yantai en Chine depuis près de deux mois. Mais alors pourquoi ? Parce que tout simplement, le ports d’Anvers et Zeebrugge en Belgique, l’un des points d’entrée de ces voitures en Europe, se trouvent déjà saturé par les voitures électriques chinoises. On est donc en droit de s’interroger sur la situation réelle du marché européen. Les importations de voitures chinoises en Europe ont a augmenté de 80 % en 2023, mais a chuté de 20 % début 2024. Dans les pays du nord de l’Europe (Norvège, Suède…), les voitures chinoises gagnent de plus en plus de parts de marché. Toutefois, cela est moins vrai en France et en Allemagne.
La situation en Europe est la suivante : la Chine produit et importe beaucoup trop de voitures par an. par rapport à nos capacités de stockage. Si les constructeurs chinois veulent inonder le vieux continent de voitures et conquérir un quart du marché automobile européen, il se pourrait bien que leur projet soit mis à mal après la prochaines élections européennes.
Des projets en Europe !
Un peu de musique s’est fait entendre au niveau européen ces dernières semaines. En effet, la Commission européenne envisage un augmentation des droits de douane. Certains parlent alors d’une augmentation en cours Jusqu’à 30%. Cela reste bien inférieur au 100 % annoncé par Joe Bien aux États-Unis. Pour contrer cette éventuelle hausse, mais aussi pour que les voitures électriques soient à nouveau éligibles au bonus écologique, les constructeurs chinois commencent à implanter des usines en Europe. Par exemple, vous avez BYD en Hongrie, Cherry en Espagneet d’autres projets sont en cours comme Dongfeng et son usine de production européenne.
Toutefois, une augmentation significative des droits de douane apparaît peu probable, principalement en raison des liens économiques étroits entre les fabricants européens et le marché chinois. Car une augmentation des droits de douane de notre côté devrait être suivie du côté chinois. Cette situation complique la protection de l’industrie automobile européenne face à la concurrence chinoise.
L’objectif du 100 % électrique est-il encore viable ?
La pression des voitures électriques chinoises pose la question de l’avenir de l’industrie automobile européenne. Pour contrer cette concurrence, de nombreux responsables politiques à travers l’Europe souhaitent réévaluer l’objectif passer à un marché 100 % électrique d’ici 2035. Certains candidats en tête des élections européennes veulent clairement revenir sur cette décision et activer la clause de révision prévue pour 2026. L’électricité ne serait pas abandonnée, mais elle ne le serait pas n’est plus la seule technologie considérée pour nos voitures du futur.
Certains aimeraient également se concentrer sur technologies hybrides et moteurs à combustion plus efficaces, l’Europe pourrait exploiter ses atouts. Une demande que les constructeurs ne cessent de réclamer. Une nouvelle norme européenne pourrait également favoriser les exportations vers les marchés émergents où l’électrification reste une vision lointaine. Ainsi, au lieu de se soumettre à la concurrence chinoise, l’Europe pourrait renforcer son positionnement sur la scène internationale en innovant et en diversifiant son offre.
Voyons comment tout cela évolue !