Aujourd’hui, la prime à la conversion permet de bénéficier (en fonction des revenus du consommateur) d’une aide financière pouvant aller jusqu’à 5 000 euros afin de faciliter l’achat d’un véhicule électrique. Et dans le cas d’un passage d’un modèle polluant (au-delà du crit’air 3) vers un modèle crit’air 1 d’occasion, la prime pourrait atteindre 3000 euros (1000 euros si le consommateur habite déjà dans une zone à faibles émissions). Mais toutes ces considérations pourraient bientôt appartenir au passé, si l’on en croit un reportage des Echos.
Une réduction budgétaire d’un tiers sur le verdissement du parc automobile
Selon la publication, «plusieurs sources concordantes confirment le non-renouvellement de la prime à la conversion même si des arbitrages sont toujours en cours« . Ainsi, dans le cadre du nouveau budget du gouvernement Barnier, l’enveloppe dédiée à l’écologie et au parc automobile a été réduite d’un tiers, passant de 1,5 milliard à 1 milliard d’euros. Evidemment, il faudra faire des économies quelque part, et la prime à la conversion pourrait ainsi être directement menacée par ces ajustements.
Si la prime à la conversion devait être abandonnée, il ne resterait plus que deux types d’aides pour soutenir le verdissement du parc automobile français : la prime à l’achat d’un véhicule électrique et le leasing social. Concernant le bonus d’achat, il sera également concerné par une réduction (un passage de 4000 euros à 3000 euros est prévu). Quant au bail social, il coûte énormément à l’Etat et atteint des chiffres inattendus (50 000 dossiers contre les 25 000 attendus en février – 650 millions d’euros des poches de l’Etat). On sait déjà que les baux sociaux seront renouvelés en 2025, mais on ne sait pas encore dans quelle mesure. Bref, l’achat d’une voiture électrique risque désormais de coûter un peu plus cher aux consommateurs.