Voici trois nouvelles œuvres de Banksy dont le message pose question
Critique des émeutes d’extrême droite au Royaume-Uni ? Soutien aux Palestiniens ? Ou encore référence au réchauffement climatique, voire aux Jeux olympiques ? Le street-artiste n’a donné aucune explication lorsqu’il a revendiqué, comme à son habitude, ses œuvres sur Instagram, avec une fréquence surprenante, sachant que ses publications sont le plus souvent espacées de plusieurs mois.
Lundi, une chèvre est apparue perchée sur un tuyau d’un mur à Richmond, dans l’ouest de Londres, sous l’œil d’une caméra de vidéosurveillance. Mardi, ce sont deux éléphants qui ont sorti leurs têtes de deux fenêtres condamnées d’une façade du quartier huppé de Chelsea. Et mercredi, trois singes semblaient se balancer sur un pont ferroviaire à Shoreditch, dans l’est de la capitale.
Crise écologique, Jeux Olympiques, guerre à Gaza…
« Banksy cherche à nous faire réfléchir sur la crise écologique », explique Fawaz Gerges, un universitaire venu observer cette dernière œuvre. Il note la présence de la nature comme thème au cœur de ses dernières œuvres, qu’il s’agisse de ces animaux ou de l’arbre peint il y a quelques mois dans le nord de Londres. Il y voit « un message d’amour pour l’humanité » et « un antidote à la haine », crucial dans un contexte « d’extrémisme de droite destructeur ».
Le Royaume-Uni est secoué depuis une semaine par des émeutes d’extrême droite, avec des violences visant des hôtels hébergeant des migrants et des mosquées. Banksy, dont l’identité reste inconnue mais dont les œuvres se vendent à des prix exorbitants, s’est exprimé à plusieurs reprises en faveur des réfugiés.
En juin, il a revendiqué la responsabilité d’une performance au festival anglais de Glastonbury, où un bateau gonflable avec des mannequins portant des gilets de sauvetage était porté par la foule.
Dans un geste rare, il s’est exprimé sur ce travail, dénonçant sur Instagram les critiques « allant trop loin » du ministre conservateur de l’Intérieur de l’époque, James Cleverly.
Parmi les spectateurs des œuvres des derniers jours, certains ont évoqué un lien avec la guerre de Gaza, la chèvre leur rappelant une espèce de gazelle commune au Moyen-Orient et parfois appelée « Palestine gazelle » en anglais. D’autres ont évoqué les Jeux olympiques en cours.