Tous les quatre ans, l’insuffisance cardiaque augmente de 25 %, principalement en raison du vieillissement. Cette maladie chronique et évolutive touche actuellement 2 millions de personnes en France. Pour sensibiliser au diagnostic précoce, la Société française de cardiologie organise une campagne de dépistage, axée sur quatre symptômes.
La Société française de cardiologie organise une campagne de dépistage dédiée à l’insuffisance cardiaque. Ces journées seront aussi l’occasion d’informer le grand public sur cette maladie souvent diagnostiquée trop tard, même si quatre signes doivent faire réfléchir.
Avec 2 millions de personnes concernées en France, l’insuffisance cardiaque augmente de 25 % tous les quatre ans, en raison du vieillissement de la population. Pathologie chronique et évolutive, elle résulte de l’incapacité du muscle cardiaque (la « pompe » du cœur) à envoyer suffisamment de sang aux organes, et donc l’oxygène et les nutriments dont ils ont besoin. Le cœur tente de compenser en augmentant la fréquence de ses battements et sa fréquence cardiaque. VitesseVitessemais elle s’épuise et des modifications physiologiques finissent par apparaître. D’abord à l’effort, si elle n’est pas prise en charge, l’insuffisance cardiaque progresse et survient même au repos. On estime que l’insuffisance cardiaque est responsable du décès de 70 000 personnes chaque année en France.
Les quatre symptômes à connaître : EPOF
Pour lutter contre les erreurs de diagnostic et permettre une détection précoce de la maladie, la Société Française de Cardiologie organise la première journée de dépistage de l’insuffisance cardiaque dans 25 hôpitaux et cliniques en France. Objectif : détecter l’insuffisance cardiaque et orienter les patients vers un centre de soins cardiologuecardiologuemais aussi de sensibiliser aux signes avant-coureurs de la maladie, les symptômes dont les initiales composent l’acronyme « EPOF ».
L’EPOF se compose de quatre symptômes peu spécifiques, mais dont l’association et la survenue récente doivent immédiatement alerter :
- E pour essoufflement à l’effort et/ou en position allongée ;
- P pour une prise de poids importante en quelques jours ;
- O pour œdème des membres inférieurs avec jambes et pieds gonflés ;
- F pour fatigue importante, qui limite les activités quotidiennes.
» Ces symptômes ne sont généralement pas associés par les patients et le grand public à un problème cardiaque. Et les patients ne consultent pas en général malgré ces symptômes, les attribuant souvent à l’âge ou à un problème de circulation veineuse. « , constate le professeur Thibaud Damy, cardiologue à l’hôpital Henri-Mondor (Créteil), lors d’une conférence de presse le 6 septembre.
Qualité de vie fortement dégradée
Alors que les symptômes sont généralement présents plusieurs semaines voire deux mois avant l’hospitalisation pour près de la moitié des patients, » Nous agissons toujours trop tard. Dans l’esprit des gens, le lien entre les symptômes et l’insuffisance cardiaque n’est pas établi. « , poursuit le spécialiste.
Pour confirmer le diagnosticdiagnosticUN dosagedosage Un dosage du NT-proBNP, un biomarqueur cardiaque, est effectué. Des examens complémentaires sont ensuite réalisés pour en déterminer la cause. Ensuite, le traitement vise à stopper la progression de l’insuffisance cardiaque, réduire ses complications (hospitalisation et décès) et améliorer la qualité de vie des patients, la pathologie ayant un fort impact sur la vie quotidienne. Selon diverses données, la qualité de vie des patients souffrant d’insuffisance cardiaque est du même niveau que celle d’un patient sous dialyse trois fois par semaine. L’impact sur la vie quotidienne, sociale et professionnelle est très important. « , précise le Dr Benoît Lequeux.
Les quatre axes de traitement : EPON
Pour traiter l’insuffisance cardiaque, la stratégie « EPON » a fait ses preuves :
- E pour exercice ou activité physique régulière. Notez qu’il est important d’arrêter toute activité si vous ressentez un essoufflement, des étourdissements, douleurdouleur dans la poitrine, nausées et sueurs froides ;
- P de vous peser régulièrement : consultez rapidement votre médecin en cas de prise de poids rapide sur 2 ou 3 jours ;
- O d’observer son traitement et son suivi ;
- N pour ne pas saler son alimentation : 4 à 6 grammes de sel par jour correspondent à un régime pauvre en sel. Il ne faut pas ajouter beaucoup de sel à ses plats et éviter de manger des produits très salés comme la charcuterie, le fromage et les plats préparés.
» Ensemble, ces quatre traitements améliorent la survie des patients, réduisent les réhospitalisations et améliorent la qualité de vie « , explique le Dr Benoît Lequeux.
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