¨Netflix a inscrit un mot dans les dictionnaires américain et français. L’entreprise américaine se démarque des acteurs de la télévision traditionnelle par s’affranchir des réseaux de diffusion. À l’ère de Netflix, plus personne n’a besoin d’attendre une semaine entre chaque épisode de sa série préférée. Les abonnés ont le loisir de regarder une saison en une seule fois et donc de s’adonner « binge-watching ». Ce phénomène est rapidement entré dans le langage courant au point de devenir la norme pour une majorité des contenus proposés en SVOD. Les séries à la demande sont véritablement disponibles à la demande.
Il y a du changement
Depuis quelques temps cependant, la firme de Los Gatos semble accorder un traitement de faveur à ces hits. Choses étranges a ouvert le bal en 2022 avec sa quatrième saison. La série est revenue après trois ans d’absence et a joué avec ses spectateurs en réservant ses derniers chapitres pour le mois suivant. LE les deux derniers épisodes étaient donc attendus depuis longtemps. Le sorceleur avait d’ailleurs adopté ce format pour sa saison 3, Cobra Kaï va encore plus loin avec un final en trois volées. Les Chroniques de Bridgerton est la dernière série à s’appuyer sur cette diffusion en deux parties. Mais pourquoi ?
Pour l’instant, la nouvelle stratégie de Netflix ne semble affecter que les succès indéniables de son catalogue. Le sorceleur, Choses étranges Et La Chronique de La Chronique des Bridgerton sont dans le classement de ses titres les plus vus de son histoire, Emilie à Paris devrait suivre le même chemin en août et septembre prochains. Le schéma est toujours le même, les premiers épisodes sont proposés dès le premier jour et il faut ensuite attendre un peu plus d’un mois pour découvrir la fin. Les Chroniques de Bridgerton saison 3 a bénéficié d’un lancement le 16 mai, avec seulement quatre des huit épisodes accessibles. Là deuxième partie sera accessible à partir du 13 juin.
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Être au centre de l’attention
Le bénéfice est double pour Netflix. Premièrement, l’entreprise s’assure qu’elle est au centre des conversations plus longtemps. Si les semaines précédant la sortie d’une saison permettent au nom de la série de résonner partout, cet enthousiasme s’éteint souvent comme un soufflet quelques jours plus tard. En divisant ses saisons en deux tranches, Netflix peut multiplier les événements promotionnels et rester plus longtemps sous le feu des médias. Avec une telle publicité à long terme, il s’offre une chance de rallier de nouveaux adeptes à sa cause.
Netflix tente d’imiter les succès de longue date des réseaux linéaires, comme lorsque Game of Thrones » était le sujet du mardi matin à la machine à café. Mais si l’entreprise ne cède pas encore aux sirènes du diffusion hebdomadairec’est qu’elle veut s’assurer ne perdez personne en chemin. Son public n’est pas toujours familier avec les modes de diffusion traditionnels et pourrait déserter plus tôt que prévu.
Une question de fidélité
Deuxièmement, cette édition en deux chapitres nous permet de garder les utilisateurs se sont abonnés plus longtemps. Une tendance se dessine effectivement aux Etats-Unis. À mesure que les offres de SVoD se multiplient, les clients perdent en fidélité à leurs services historiques. Pour rattraper les séries du moment et ne pas augmenter les dépenses, de plus en plus d’Américains se désabonnent pour se réabonner lorsqu’une série retient leur attention. Un article de le journal Wall Street, publié le 2 janvier, évoque ce phénomène. Selon l’organisation Antenne, Aux États-Unis, une personne sur quatre qui annule son abonnement se réabonne dans les quatre mois. Une personne sur trois le fait dans les sept mois. Ce chiffre est en augmentation depuis 2021une période qui correspond à l’arrivée massive de nombreux concurrents sur Netflix.
Selon Jonathan Carson, co-fondateur et PDG d’Antenna : « La fidélisation ne signifie pas seulement garder un abonné du premier coup. Il s’agit de gérer une relation tout au long de votre vie de client ». Reste à savoir si la nouvelle méthode de Netflix portera ses fruits. Les activités de l’entreprise se portent bien, même si le nombre d’adhésions n’est plus la priorité du géant.
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