Les pourcentages de pourboires offerts sur les bornes augmentent à la demande des employés dans les restaurants en raison de «la pression du personnel en salle», explique le vice-président aux affaires publiques de l’Association des restaurateurs du Québec (ARQ), en réaction au ménage dans les pourboires proposé par Québec.
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« Lorsque les clients donnent plus de pourboires, cela leur coûte plus cher en termes de cotisations de sécurité sociale sur les pourboires déclarés et les frais de carte de crédit qui s’appliquent », a déclaré Martin Vézina, en entrevue à Mario Dumont.
Comment est réparti le pourboire ?
Le vice-président souligne que le pourboire donné par le client appartient à l’employé qui a rendu le service, si l’on s’en tient à la Loi sur les normes du travail.
Par contre, certains établissements mettent en place des ententes de partage de pourboires entre employés, ce qui « cause beaucoup de problèmes », affirme Martin Vézina.
Capture d’écran de TVA News
Ce partage provoque des « déséquilibres de rémunération » et des frustrations chez les salariés.
« Si un serveur refuse de mettre en place une entente de partage de pourboire, on se retrouve avec des serveurs qui peuvent gagner 40 $ l’heure ou, à l’inverse, 25 $ l’heure », poursuit le vice-président de l’ARQ.
En plus du projet de loi proposé par Québec, M. Véniza estime qu’il faut « revenir à un droit de gestion sur le partage des pourboires » pour que tout soit équitable.
« Un oubli majeur »
Le vice-président de l’ARQ ne voit aucun « enjeu » dans le projet de loi qui devait être déposé prochainement à l’Assemblée nationale par le ministre de la Justice, Simon Jolin-Barrette.
Il relève cependant une « omission majeure » dans ce projet de loi, puisque les sanctions en cas de non-présentation ne sont pas abordés.
« C’est un sujet dont nous parlons depuis longtemps », soutient-il. « Nous avons un projet de loi qui traite de la Loi sur la protection du consommateur, qui est problématique, mais nous n’en parlons pas. Elle ne figure pas dans le projet de loi. »
L’Association des restaurateurs du Québec se demande pourquoi les cas de non-présentation (client défaillant) ne sont pas abordés, bien qu’ils l’aient demandé à plusieurs reprises au gouvernement.
« Pourquoi le ministre n’a-t-il pas suivi cette voie? », a demandé M. Vézina. « D’autant plus que nous avons l’accessibilité sociale de notre côté, les consommateurs voient qu’il y a un problème et croient qu’une pénalité modeste est logique pour prévenir les mauvais comportements. »
S’il est important de réglementer les pourboires dans le secteur de la restauration, il est encore plus important de « responsabiliser les consommateurs en leur imposant une pénalité pour mettre fin au fléau du pourboire ». non-présentation« , conclut le vice-président de l’ARQ.
Pour voir l’entrevue complète avec Martin Vézina, regardez la vidéo ci-dessus.
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