Voici pourquoi le GPS embarqué pourrait disparaître
La démocratisation des applications de navigation pourrait sonner le glas des GPS embarqués. Certains constructeurs ont déjà commencé à…
Il est indéniable que les écrans prennent de plus en plus de place dans nos voitures. C’est même devenu un argument de vente, les constructeurs vantant l’ergonomie, la fluidité, la taille et l’agencement de leurs écrans tactiles et tablettes numériques. Il n’y a pas si longtemps, la tendance était aux écrans tactiles, même si le monde automobile commence à faire marche arrière, en remettant au goût du jour des boutons physiques pour certaines fonctions clés. Et les technologies intégrées à l’intérieur sont de plus en plus avancées. Mais il en est une que les automobilistes trouvent de moins en moins utile, et qui coûte pourtant très cher à développer : le GPS embarqué. La raison ? Il est bien souvent bien moins précis que les applications de navigation en temps réel de nos téléphones.
GPS embarqué, certains constructeurs n’en veulent plus
Dans son futur modèle électrique, Ferrari a annoncé qu’il n’y aurait pas de GPS embarqué, mais simplement une compatibilité Apple Car Play et Android Auto. Dans un véhicule coûtant plusieurs centaines de milliers d’euros, la pilule risque d’être un peu dure à avaler pour certains. A plus grande échelle de fabrication et de production, Renault n’intègre plus non plus de GPS embarqué sur ses modèles. Enfin, pas tout à fait. Le nouveau système multimédia du constructeur, OpenR Link, s’appuie depuis quelques années sur un iOS développé par Google. Il y a donc bel et bien une navigation embarquée à bord des nouveaux véhicules Renault. Il s’agit tout simplement de Google Maps. Et tout le système Renault fonctionne finalement comme un téléphone ou une tablette que l’on peut avoir chez soi. Même la commande vocale démarre par « Ok Google ».
Mais pourquoi abandonner le GPS embarqué quand on est constructeur ?
Passeriez-vous des années à investir du temps et de l’argent dans un système que vos clients n’utilisent même pas ? Probablement pas. C’est ce qu’a constaté Renault. La grande majorité des automobilistes utilisent aujourd’hui soit leur téléphone directement, soit une réplication de smartphone via Android Auto et Apple Car Play pour utiliser des applications de navigation comme Waze ou Google Maps. Elles sont souvent bien plus abouties que les systèmes GPS embarqués dans les voitures. Mis à jour en temps réel plus rapidement, ils permettent de mieux guider l’automobiliste dans le trafic. De plus, ils sont gratuits.
La disparition du GPS poserait toujours problème
Or, s’il n’y avait plus de GPS à bord des voitures, certains automobilistes seraient défavorisés. Cela peut paraître idiot, mais aujourd’hui encore, certains conducteurs ne possèdent pas de « smartphone », mais un simple téléphone. Et pour les moins à l’aise avec la technologie, connecter un smartphone via Bluetooth à un véhicule n’est pas forcément simple.
Le deuxième problème est l’accessibilité à Internet. Si les forfaits 4G et 5G sont de plus en plus populaires chez les opérateurs mobiles, à des coûts mensuels de plus en plus attractifs, tout le monde ne dispose pas encore d’un forfait avec données mobiles. Et même chez Renault, les services embarqués de Google ne seront pas gratuits éternellement. Sur la page de présentation du système OpenR Link sur le site du constructeur, il est précisé que «Les services connectés My Renault, Google Maps et Google Assistant sont disponibles pendant5 ans à compter de la date de livraison de votre véhicule. Après 5 ans, il faudra donc payer pour continuer à utiliser toutes les fonctionnalités de Google Maps dans un modèle Renault.
Les GPS embarqués tels que nous les connaissons sont donc amenés à disparaître progressivement. Il n’en demeure pas moins que les technologies de guidage resteront très présentes dans nos véhicules. Et d’ici quelques années, une petite révolution pourrait avoir lieu, notamment avec l’apparition des véhicules autonomes.