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voici où le gouvernement veut trouver les 10 milliards d’euros supplémentaires nécessaires

Bruno Le Maire le 20 mars à l'Élysée.
ALAIN JOCARD / AFP Bruno Le Maire le 20 mars à l’Élysée.

ALAIN JOCARD / AFP

Bruno Le Maire le 20 mars à l’Élysée.

ÉCONOMIE – C’est une mauvaise nouvelle pour le gouvernement, à deux mois des élections européennes. Le ministère de l’Économie a annoncé mercredi 10 avril que la France anticipait désormais un déficit public de 5,1% du PIB cette année, au lieu des 4,4% précédemment prévus. Cela nécessitera de trouver 10 milliards d’euros supplémentaires en 2024, en plus des 10 milliards d’euros d’économies sur le budget de l’Etat annoncés en urgence en février. Objectif : un retour à 2,9% du PIB en 2027.

Le chiffre élevé du déficit public prévu cette année est la conséquence du fort dérapage enregistré en 2023, où il a atteint 5,5% du PIB au lieu de 4,9%, en raison de recettes bien inférieures aux attentes, a rappelé Bercy lors de la présentation du nouveau plan de stabilité. programme pour la France.

Le ministère de l’Économie se décompose en « trois blocs » l’effort pour trouver ces 10 milliards supplémentaires.

Bercy ne touchera pas aux ménages

D’abord, un « un effort supplémentaire » quelque 5 milliards d’euros seront demandés aux services administratifs de l’Etat. Cela pourrait également passer par des ventes de biens immobiliers, une réforme du Compte Personnel de Formation (CPF) ou une nouvelle implication des opérateurs de l’Etat (organismes distincts de l’Etat auxquels une mission de service public a été confiée). confiés, comme Pôle emploi, Météo France ou le CNRS).

Deuxième piste : « réaffirmer » aux collectivités locales que l’augmentation de leurs dépenses de fonctionnement doit rester limitée à 0,5 point en dessous de l’inflation. Cela devrait permettre 2,5 milliards d’euros d’économies, selon France 2.

Enfin, Bercy compte sur la mission confiée à quatre parlementaires par le Premier ministre Gabriel Attal sur « fiscalité des rentes », qui pourrait cibler les superprofits des sociétés énergétiques ou des sociétés qui rachètent leurs propres actions. Là encore, 2,5 milliards sont en jeu.

Mais nous ne toucherons pas « ni aux ménages ni à presque toutes les entreprises »a encore martelé Bercy, alors que les Républicains semblent convaincus d’un « plan caché » d’augmentations d’impôts après les élections européennes.

La crainte d’une dégradation de la note souveraine

Les 10 milliards d’euros d’économies, décidés par décret en février, étaient à la limite de ce que le gouvernement pouvait réduire sans passer par une loi de finances rectificative. Selon la presse, Bruno Le Maire a tenté d’imposer l’idée d’une telle loi ce week-end mais a été sévèrement « tondu » par le président Emmanuel Macron. « Un arbitrage » a été faite contre cette idée, et il est maintenant nécessaire « calmer le jeu »a déclaré à l’AFP un conseiller de l’exécutif.

Selon Bercy désormais, la partie des nouveaux 10 milliards qui devrait passer par la loi sera traitée « dans les textes financiers de fin d’année » et « en toute transparence avec le Parlement ».

La nouvelle trajectoire de retour du déficit en dessous de 3% du PIB en 2027, exigée par Bruxelles, prévoit désormais 4,1% en 2025 puis 3,6% en 2026 avant 2,9% en 2027. « Ambitieux mais crédible », assure Bercy. En vue de « des signes de reprise », le ministère espère également un retour à la croissance, qui devrait atteindre, après 1% en 2024, 1,4% en 2025, 1,7% en 2026 et 1,8% en 2027.

Mais la dette reste préoccupante : elle varierait peu en pourcentage du PIB (produit intérieur brut), passant de 112,3 % cette année à 112 % en 2027, mais son fardeau s’envolerait, s’élevant à 72,3 milliards d’euros en 2027 contre 46,3 milliards. cette année. De quoi alimenter la crainte d’une dégradation de la note souveraine de la France par les agences de notation, lorsqu’elles se prononceront entre fin avril et fin mai. Bercy se rassure en jugeant que « La confiance des investisseurs dans la dette française reste forte ».

Le programme de stabilité sera présenté au Conseil des ministres le 17 avril, débattu au Parlement puis transmis à Bruxelles. Bercy reconnaît que la France « n’est pas dans les clous européens », « comme d’autres pays », et mise désormais sur les assouplissements récemment introduits dans le Pacte européen de croissance pour échapper aux sanctions.

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Ray Richard

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