Actuellement en France, de nombreux étudiants renoncent à poursuivre leurs études après l’obtention de leur baccalauréat, faute de moyens. Ceux qui choisissent tout de même d’aller à l’université se retrouvent contraints de limiter leurs dépenses alimentaires pour joindre les deux bouts.
À cet effet, de nombreuses communes à travers l’Hexagone ont mis en place un dispositif d’aide, à savoir le revenu minimum étudiant (RME). Il s’agit d’une aide financière, mensuelle ou annuelle selon les communes, d’un montant variable, qui peut aller en moyenne de quelques dizaines d’euros à 100 euros par mois. Les villes qui proposent ce coup de pouce financier sont généralement celles qui ne comptent pas plus de 20 000 habitants et qui ne disposent pas d’établissement d’enseignement supérieur. Il s’agit notamment de Berre l’Étang, Gravelines, Petite Couronne, Panazol et, plus récemment, Petit-Quevilly, qui propose cette aide en contrepartie d’un engagement des étudiants dans une activité bénévole, selon Le Figaro.
» Chaque année, ces étudiants devront consacrer quelques heures à la municipalité, ils pourront par exemple rendre visite à des personnes âgées, devenir bénévoles lors des événements sportifs et culturels de la ville. « , a indiqué Charlotte Gajon, la maire de Petit-Quevilly. A Panazol, en revanche, les étudiants bénéficient de ce coup de pouce financier sans aucun engagement. » La plupart d’entre eux s’inscrivent et reçoivent leur revenu, mais depuis quelques années, nous recevons rarement un e-mail de remerciement. « , explique le maire de la région, Fabien Doucet.
Par crainte du coût élevé des loyers dans les grandes villes, de nombreux étudiants vivant dans des petites villes abandonnent leurs études universitaires. Ces jeunes, généralement âgés de 18 à 25 ans, se tournent de plus en plus vers les banques alimentaires pour se nourrir. Une banque alimentaire nous a signalé que de plus en plus d’étudiants de la ville étaient obligés de sauter des repas en raison du manque de revenus pour se nourrir chaque jour. « , a souligné Charlotte Gajon.
L’objectif principal du revenu minimum étudiant (RME) est donc d’aider ces jeunes étudiants à maintenir un certain niveau de vie, malgré l’inflation et le coût excessif des loyers. Il entrera en vigueur dès la prochaine rentrée universitaire à Petit-Quevilly avec un montant mensuel maximal de 100 euros. Pour en bénéficier, les étudiants déjà bénéficiaires de la bourse du Crous doivent être inscrits dans une université, résider à Petit-Quevilly et avoir moins de 26 ans. Lors du dépôt du dossier, l’étudiant doit indiquer le taux d’imposition de son foyer, en fonction duquel sera calculé le montant du RME.
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