Un séisme de magnitude 4,7 a été ressenti dans les Hautes-Pyrénées mardi 21 mai. MAIS quelles sont les zones les plus à risque en France ?
Un Hexagone parfois ébranlé. Ce mardi 21 mai, un séisme de magnitude 4,7 sur l’échelle de Richter a été ressenti, vers 11h30, dans les Hautes-Pyrénées, plus précisément dans la région de Lourdes.
Suite à ce séisme, les établissements scolaires ont été évacués, a constaté la préfecture des Hautes-Pyrénées dans un communiqué. « Le collège de Bagnères-de-Bigorre et le lycée Sarsan ont évacué leurs élèves. Aucun dégât de construction n’a été constaté dans ces établissements, les élèves ont donc repris le chemin des cours », ont indiqué les autorités.
« Le collège de Luz-Saint-Sauveur a également été évacué. Une fissure est apparue sur l’un des bâtiments administratifs. Le service départemental d’incendie et de secours des Hautes-Pyrénées évalue actuellement les lieux », ajoutent-ils.
Pour protéger la population contre un éventuel tremblement de terre, la France applique une réglementation sismique et la sismicité n’est pas répartie uniformément sur le territoire métropolitain. En effet, le site gouvernemental Géoportail propose une cartographie avec cinq zones de sismicité. Ceux-ci peuvent aller de très faibles à forts. Ce « zonage » est issu d’un calcul probabiliste basé notamment sur des mesures instrumentales de sismicité.
Sismicité « faible » dans plusieurs départements
Ainsi, si la sismicité est « très faible » particulièrement dans le nord-est, comme à Paris, en Seine-et-Marne, dans l’Eure ou encore en Gironde, elle est « modérée », voire « moyenne », particulièrement dans le sud-est et une partie du territoire. du sud-ouest. Seules les Antilles ont une sismicité « forte ».
Parmi les zones à sismicité « modérée », on retrouve les départements de Vendée, Maine-et-Loire, Indre-et-Loire, Charente-Maritime, Charente, Vienne et Deux-Sèvres. Parallèlement, certains départements du sud-est, comme l’Ardèche et la Drôme, sont également en zone « modérée ».
La sismicité dite « moyenne » touche principalement les départements des Pyrénées-Atlantiques, des Hautes-Pyrénées, de la Haute-Garonne, de l’Arriège, des Pyrénées-Orientales, des Alpes-Maritimes, des Hautes-Alpes, de la Savoie, du Vaucluse et des Alpes-de-Haute-Provence.
Dans les zones de sismicité « faible », « modérée », « moyenne » et « élevée », des règles de construction sismique s’appliquent aux bâtiments. Ils doivent permettre d’assurer une faible probabilité d’effondrement du bâtiment pour un niveau d’attaque sismique de référence et de limiter les dommages subis.
Pourtant, contactée par CNEWS suite au séisme qui a frappé la Turquie et la Syrie en février 2023, la Fondation Architectes d’Urgence a estimé qu’« aucun pays n’est prêt » à une catastrophe d’une telle ampleur.
« Aucun pays n’est prêt à une telle situation, à l’exception du Japon. Je ne crois pas qu’un pays, même la France, soit capable de résister à un séisme d’une telle ampleur sans connaître des retards (dans les réactions, ndlr). Ce n’est pas possible », a assuré l’ONG.