Le budget de l’État pour 2025 suscite de nombreuses inquiétudes parmi les contribuables, en raison des mesures fiscales prévues. Bonne nouvelle, la principale taxe en vigueur pourrait baisser pour certains ménages.
La situation financière de la France étant délicate, le nouveau gouvernement de Michel Barnier étudie différentes pistes pour rééquilibrer les finances publiques. Parmi les mesures envisagées, des hausses d’impôts sont notamment évoquées pour les entreprises et les particuliers. Toutefois, le principal impôt touchant les classes moyennes et populaires devrait évoluer dans un sens favorable.
En effet, le projet de loi de finances (PLF) pour 2025, communément appelé « le budget », contient une mesure particulièrement attendue : la revalorisation du barème progressif de l’impôt sur le revenu. Comme le souligne Capital, le gouvernement propose donc de maintenir l’indexation de ce barème au niveau de l’inflation, à 2 % donc, contrairement à l’idée de gel temporaire évoquée.
Cette décision entraînerait automatiquement une augmentation du seuil d’entrée dans chaque tranche d’imposition. Concrètement, cela signifie que les foyers fiscaux dont les revenus sont restés stables ou ont augmenté de moins de 2 % entre 2023 et 2024 verront leur impôt sur le revenu diminuer en 2025. Cette mesure vise à limiter l’impact de l’inflation sur le pouvoir d’achat des ménages.
Les gains attendus ne sont évidemment pas étonnants, mais peuvent constituer un coup de pouce important pour certains ménages. Selon nos estimations, pour une personne seule sans enfant déclarant un revenu net imposable de 26 000 € par an, la différence ne serait que de -25 € entre son impôt sur le revenu 2024 et 2025.
Pour un couple, toujours sans enfants, déclarant un revenu annuel imposable de 70 000 €, le delta s’élèverait alors à -269 €. En revanche, l’effet bénéfique de la revalorisation du barème de l’impôt sur le revenu est diminué pour les ménages avec enfants, qui bénéficient de parts supplémentaires de quotient familial, une demi-part pour chacun des deux premiers enfants, puis une part entière à partir du troisième.
Ainsi, un couple avec deux enfants déclarant 70 000 € de revenu annuel net imposable paierait 3 898 € d’impôts en 2025 avec le nouveau barème, contre 3 972 € en 2024, soit une différence de seulement 74 €. Or, l’impôt sur le revenu d’un couple avec enfants est déjà très significativement réduit par rapport à celui d’un couple sans enfants ayant les mêmes revenus, cette différence se comprend.
Pour optimiser davantage leur situation fiscale, les contribuables peuvent également explorer différentes pistes : opter pour le régime des dépenses réelles plutôt que la déduction forfaitaire, vérifier que toutes les dépenses déductibles sont bien prises en compte, ou encore souscrire à un Plan d’Épargne Retraite (PER), sont autant de solutions à étudier, même si ce dernier investissement doit être fait avec prudence.