Voici les médicaments périmés qui gardent leurs effets des années plus tard, selon UFC Que Choisir
Pour en savoir plus sur l’efficacité des médicaments après leur date de péremption, l’UFC Que Choisir a analysé 30 pilules et les résultats sont sans appel. Une grande majorité conserve ses effets, même plus de 30 ans après.
Si votre trousse à pharmacie contient des médicaments périmés, il faut attendre avant de les jeter à la poubelle. En effet, d’après une enquête menée par une équipe de l’UFC Que Choisir, les résultats des analyses prouvent que certains médicaments conservent leurs effets même des années après avoir dépassé leur date limite de consommation. Quels médicaments pourraient facilement voir leur durée de validité prolongée ?
Pour son test, l’UFC Que Choisir a sélectionné 30 médicaments, dont 20 comprimés de paracétamol et 10 comprimés d’ibuprofène. Les comprimés de paracétamol collectés auprès des consommateurs étaient périmés entre 1992 et 2023, tandis que les comprimés d’ibuprofène étaient périmés entre 2015 et mars 2024. Analysés par un laboratoire spécialisé en juin 2024, les résultats sont sans appel.
UN COMPRIMÉ DE PARACÉTAMOL PÉRIMÉ DEPUIS 1992 EST TOUJOURS EFFICACE
En effet, sur les 30 comprimés, seuls trois échantillons de chaque groupe contenaient moins de 90 % de la quantité affichée de principe actif. 80 % des médicaments ont conservé une efficacité égale ou supérieure à 90 %. Les plus mauvais résultats : 84 % pour le paracétamol (date de péremption 2018) et 82 % pour l’ibuprofène (date de péremption 2022). Des analyses qui ont prouvé que les comprimés périmés les plus anciens n’étaient pas forcément les moins efficaces. Par exemple, le comprimé de paracétamol périmé depuis 1992 contenait encore 100 % de son principe actif au moment du test, plus de 30 ans après.
À travers cette analyse, l’UFC Que Choisir a voulu démontrer que les dates de péremption des médicaments étaient souvent trop courtes. Un fléau qui engendre un immense gaspillage mais aussi des pertes économiques colossales, que ce soit pour les consommateurs, pour la Sécurité sociale ou pour les hôpitaux. À Boston, par exemple, un hôpital a calculé qu’il jetait chaque année pour 200 000 dollars (180 000 euros) de boîtes de médicaments.
Un problème que le gouvernement a décidé de prendre en compte dans le cadre de la « Planification écologique du système de santé ». L’Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé travaille avec les laboratoires pharmaceutiques pour les inciter à retarder les dates de péremption.