La Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF) a récemment alerté sur les pratiques trompeuses pouvant affecter les services funéraires.
Un secteur à surveiller. Les pompes funèbres se livrent régulièrement à des pratiques trompeuses, prévient la Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes dans une récente enquête.
Selon cela, 68 % des services funéraires ne sont pas conformes, tandis que 33 % des assurances obsèques sont frauduleuses. Celles-ci concerneraient aussi bien les assurances obsèques que les pompes funèbres.
Selon une autre étude menée par SilverAllicance et Simplifia, le coût des funérailles augmente d’année en année. En moyenne, 4.730 euros sont versés pour les obsèques, sans ajouter les services optionnels comme les fleurs, les faire-part ou encore la publication du décès.
Escroqueries régulières à l’assurance obsèques
De son côté, la DGCCRF a identifié que près d’un tiers des professionnels contrôlés se livrent à des pratiques frauduleuses (publicité trompeuse, clauses illégales, ou encore informations inexactes). L’enquête a montré que certains professionnels pouvaient ajouter unilatéralement des clauses abusives.
Le marché représente pas moins de 1,8 milliard d’euros de cotisations, pour 5,4 millions de contrats souscrits en 2023. Une large majorité prévoit le versement d’un capital à un proche afin de payer les frais d’obsèques.
De nombreux contrats ont été conclus sans être paraphés par les clients. Ces derniers ont payé plusieurs fois les obsèques faute de communication avant le décès de leur proche. Des clauses abusives ont également été relevées. Pas moins de 69 opérateurs ont fait l’objet d’une enquête fondée sur des signalements.
Les pompes funèbres, un marché qualifié de frauduleux
Sur pas moins de 623 établissements contrôlés par la DGCCRF, 68 % présentaient des anomalies. Pas moins de 204 avertissements ont été déposés, 214 injonctions de mise en conformité, mais aussi 32 amendes et 3 amendes pénales ont été prononcées.
La principale fraude reste la barrière très fine entre les services obligatoires comme la fourniture d’un cercueil ou l’embaumement, et les services optionnels comme les fleurs ou l’impression de faire-part. Des écarts importants ont également été constatés entre les prix affichés et les tarifs pratiqués. Certains services sont également facturés à un prix élevé même si les services rendus sont de moindre qualité, comme le type de bois du cercueil.
La répression des fraudes alerte sur ces pratiques : « une majorité d’opérateurs ignorent les exigences légales propres aux devis funéraires ». Ces clauses permettent cependant de protéger les clients face à leur « situation de vulnérabilité due au deuil, à la détresse, au choc » du décès de leur proche.
La DGCCRF a annoncé que la surveillance de ce secteur se poursuivrait en 2025. L’objectif étant de contrôler pas moins de 1 000 opérateurs dans toute la France.