Voici les 8 œuvres les plus attendues
Amélie Nothomb, Gaël Faye, Mélissa Da Costa… Entre la mi-août et le mois d’octobre, pas moins de 459 livres feront leur apparition dans les rayons des librairies, dont plusieurs poids lourds. Voici les romans les plus attendus de la rentrée littéraire 2024.
« L’impossible retour » d’Amélie Nothomb
Comme chaque année depuis trente-deux ans, la rentrée littéraire rime avec Amélie Nothomb. Dans « L’impossible retour », l’écrivaine prolifique raconte son voyage au Japon, effectué en 2023 avec Pep Beni, un ami photographe. C’était la première fois que la romancière, qui se considère comme « une Japonaise ratée », y retournait depuis la mort de son père. Mais une fois arrivée sur place, à Tokyo, celle qui a vécu, travaillé et aimé dans cette ville, et qui devait lui servir de guide, ne se souvient plus de rien. Pourtant, tant de souvenirs lointains refont surface.
« L’Impossible Retour », d’Amélie Nothomb, aux éditions Albin Michel, en librairie le 21 août.
«Jacaranda» de Gaël Faye
Huit ans après son best-seller « Petit Pays », lauréat du prix Goncourt des lycéens en 2016 et adapté au cinéma par Éric Barbier, Gaël Faye signe « Jacaranda », un roman qui retrace l’histoire du Rwanda, d’une société qui se reconstruit après le génocide des Tutsi, et celle du silence dans les familles. À travers cette fresque multigénérationnelle et le personnage de Milan, adolescent né d’un père français et d’une mère rwandaise, exilé en France depuis 1973 et qui ne lui a jamais parlé de son pays d’origine, l’auteur franco-rwandais « célèbre l’humanité, paradoxale, aimante, vivante ».
« Jacaranda », de Gaël Faye, aux éditions Grasset, déjà en librairie.
« Frappez l’épopée » d’Alice Zeniter
De son côté, Alice Zeniter retrace l’histoire de la Nouvelle-Calédonie, secouée cette année par des émeutes sans précédent. Son nouveau roman, intitulé « Frapper l’épopée », met en scène Tasse, une enseignante qui n’a jamais réussi à expliquer la Nouvelle-Calédonie à son conjoint resté en métropole, et qui revient travailler sur sa terre natale, à Nouméa. Jusqu’au jour où deux de ses élèves, des jumelles kanak, disparaissent. Elle part alors à leur recherche, sans se douter qu’en chemin, elle va aussi croiser l’histoire de ses ancêtres.
« Frappez l’épopée », d’Alice Zeniter, aux éditions Flammarion, déjà en librairie.
« Debout », de Mélissa Da Costa
Autre roman très attendu : « Tenir debout », de Mélissa Da Costa, alias la romancière la plus vendue en France en 2023, détrônant Guillaume Musso. Son huitième roman plonge le lecteur dans l’intimité d’un couple qui doit faire face au handicap. On y rencontre François, un comédien quadragénaire au sommet de sa carrière qui décide de divorcer pour une femme plus jeune, Léonore, la vingtaine. Ils s’aiment passionnément et pensent pouvoir tout surmonter. Puis survient ce terrible accident de scooter, qui condamne François, paraplégique, à vivre en fauteuil roulant.
« Debout », de Mélissa Da Costa, aux éditions Albin Michel, déjà en librairie.
« Le jour du ressac » de Maylis de Kerangal
Maylis de Kerangal revient avec « Jour de ressac ». Raconté à la première personne, son roman met en scène une actrice de doublage de cinéma d’une cinquantaine d’années, jamais nommée dans le livre, qui se retrouve au cœur d’une enquête. Elle est contactée par la police après la découverte d’un corps au Havre, la ville où elle vivait. Mais elle ne reconnaît pas cet homme. C’est le début d’une enquête personnelle. Tout en revisitant les lieux de son enfance, l’héroïne, qui ne cesse de repousser son retour à Paris, cherche à découvrir qui était cette victime et les liens qui l’unissaient à elle.
« Jour de ressac » de Maylis de Kerangal, aux éditions Gallimard, en librairie le 15 août.
« La jolie méchante » d’Emma Becker
Propulsée au premier plan de la scène littéraire avec « La Maison », qui relate son expérience dans un bordel berlinois, Emma Becker sort son sixième roman, « Le Mal joli ». Intime et romanesque, il décrit les mécanismes de la passion, au cours d’un printemps, d’un été et d’un automne. La romancière parle de la charge mentale d’être amoureuse et de la difficulté de devoir concilier deux amours inconditionnelles, celui pour ses enfants et celui pour son amant, et de devoir, en même temps, ne pas s’oublier.
« Le Mal joli » d’Emma Becker, aux éditions Albin Michel, en librairie le 21 août.
« Sentinelle du Nord », de Jérôme Ferrari
Direction la Corse avec « Nord Sentinelle » de Jérôme Ferrari, qui débute par un fait divers. En pleine saison, alors que les touristes affluent sur l’île, le jeune Alexandre Romani poignarde une étudiante en médecine. Le motif ? La victime a introduit illégalement une bouteille de vin dans son restaurant. A la suite de cet événement tragique, le narrateur, qui connaît bien les proches de l’agresseur, va remonter le fil de cette famille, de cette dynastie violente. Premier volet d’un triptyque, le roman de Jérôme Ferrari, récompensé par le prix Goncourt en 2012, donne à réfléchir sur le tourisme de masse, ses conséquences, ainsi que sur nos rapports aux autres.
« Nord Sentinelle », de Jérôme Ferrari, aux éditions Actes Sud, en librairie le 21 août.
« Le syndrome de l’Orangerie » de Grégoire Bouillier
Cette rentrée littéraire marque aussi le retour de Grégoire Bouillier, ou plutôt du détective Bmore, déjà à l’oeuvre dans « Le cœur ne cède pas » (2022). L’auteur a eu l’idée de ce livre, « Le syndrome de l’Orangerie », après une visite au musée de l’Orangerie à Paris. Alors qu’il se trouvait devant « Les Nymphéas » de Claude Monet, avec sa fille, il a été pris d’une crise d’angoisse. L’écrivain a eu le sentiment que cette série de tableaux renfermait un sombre secret. Monet y aurait-il caché des cadavres ? Le détective Bmore décide d’en avoir le cœur net et d’enquêter sur ce chef-d’œuvre dans lequel, en effet, le peintre a enterré des gens et bien des choses.
« Le Syndrome de l’Orangerie » de Grégoire Bouillier, aux éditions Flammarion, en librairie le 21 août.