Voici le symptôme le plus important d’une rupture d’anévrisme
La rupture d’un anévrisme cérébral met la vie en danger.
Les anévrismes sont plus fréquents qu’on ne le pense et sont généralement découverts par hasard car ils sont silencieux. La rupture d’un anévrisme fait peur. C’est brutal et nécessite d’appeler le 15 immédiatement.
« Les vaisseaux du cerveau sont normalement droits. En cas d’anévrisme, une petite dilatation de la paroi de l’artère se crée, formant une petite boule sur le vaisseau. L’anévrisme est petit, généralement inférieur à 5 mm et peut être trouvé sur tous les vaisseaux du cerveau, bien que plus souvent sur les artères de la circulation antérieure »explique le professeur Charlotte Cordonnier, chef du service neurovasculaire au CHU de Lille. « Dans certains cas, ces petits anévrismes se rompent, provoquant une hémorragie sous-arachnoïdienne anévrismale. Il s’agit alors d’une forme d’accident vasculaire cérébral grave, potentiellement mortel et fonctionnel. 65% des personnes touchées par l’hémorragie méningée sont des femmes, soit 8 cas sur 5000 par an. Cela s’explique notamment par la baisse des œstrogènes au moment de la ménopause, fragilisant la paroi artérielle si elle est déjà sensible.
« C’est comme un coup de tonnerre »
Un anévrisme qui n’a jamais saigné est silencieux et ne présente donc aucun symptôme. S’il y a des symptômes, cela signifie que l’anévrisme est en train de se rompre et que la situation devient urgente. Les symptômes sont ceux définis dans les accidents vasculaires cérébraux (AVC) :
► Un mal de tête explosif et inhabituel. « C’est comme un coup de tonnerre dans un ciel clair. » C’est le symptôme le plus important qui doit absolument alerter la personne concernée. Ce mal de tête survient lorsque l’artère se déchire.
► Perte d’usage d’un membre. Après le mal de tête, d’autres symptômes apparaissent. Après la rupture de l’artère, le sang entoure le cerveau et celui-ci commence à mal fonctionner. Selon l’endroit où le sang est présent, le patient perd subitement l’usage d’un bras ou d’une jambe.
► Difficulté à parler. Toujours en fonction de la zone du cerveau qui saigne, celui-ci présente des dysfonctionnements et cela peut entraîner des difficultés à communiquer.
► Un coma. Le coma survient lorsque la quantité de sang est importante et entoure tout le cerveau. Des saignements sont donc présents autour du tronc cérébral qui déclenche la respiration et l’éveil.
Dans l’hémorragie sous-arachnoïdienne, les symptômes sont les mêmes chez les femmes et les hommes. Lorsque ces symptômes apparaissent, il est urgent de contacter le 15, urgences médicales.
Merci au Professeur Charlotte Cordonnier, chef du service neurovasculaire du CHU de Lille.