Voici le profil des acheteurs de voitures électriques low cost
En 2024, environ 50 000 demandes de leasing électrique ont été déposées. Sur les 25 000 déjà accordées, voici quelques chiffres du ministère de la Transition écologique.
Difficile de nier le succès du leasing social, rebaptisé leasing électrique. Le programme de mise en circulation de voitures électriques à bas prix a conquis les foules en France dès les premiers mois de l’année avec un quota de dossiers vite rempli. Le gouvernement ne s’attendait peut-être pas à un tel succès, à tel point qu’il a dû prendre la décision d’arrêter prématurément de prendre des commandes pour ne pas être débordé. C’était en février.
Entre-temps, de nombreux concessionnaires se sont retrouvés en difficulté financière, car l’exécutif tardait à leur rembourser les généreux bonus qui avaient permis d’obtenir des loyers aussi bas. Mais les choses semblent désormais revenues à la normale. Et pour le ministère de la Transition écologique, l’heure est au bilan d’un début d’année mouvementé qui en ouvrira un autre en 2025.
Leasing électrique pour les jeunes
La Direction générale de l’énergie et du climat a publié il y a quelques jours les chiffres du profil type de l’acheteur d’un véhicule électrique en crédit-bail d’État. Et le premier enseignement est qu’il est plutôt jeune. Comparé à l’âge moyen de 54 ans pour l’acheteur d’un véhicule neuf (toutes énergies confondues) en France, Les dossiers validés pour la location électrique affichaient un âge moyen de… 40 ans. C’est 9 ans de moins que les acheteurs de véhicules électriques neufs. Autrement dit : les personnes ayant demandé un leasing électrique sont plus jeunes que les acheteurs de voitures électriques au prix fort. Pas de grande surprise, finalement. La répartition exacte des tranches d’âge montre que les 36-45 ans sont majoritaires (42% des demandes) devant les 26-35 ans.
Les plus modestes en priorité
50 000 demandes de leasing électrique ont été enregistrées en 2024. Les 25 000 premières ont servi de base d’étude à la DGEC qui nous a expliqué que les demandes de candidature concernent les Français les plus modestes. Les trois premiers déciles représentent en effet 40% des dossiers. Mais attention à ces données brutes : rappelons que le revenu fiscal de référence prend également en compte le nombre d’enfants à charge. Il ne représente donc pas directement le salaire réel du demandeur.
Le profil des candidats au leasing électrique est très nettement différent de celui des acheteurs de voitures électriques neuves en 2023. Moins d’un quart d’entre eux font partie des cinq premiers déciles, la moitié la plus pauvre des ménages en France. L’acheteur d’une voiture électrique neuve par la voie « classique » est donc sensiblement mieux loti que celui qui passe par le leasing électrique. Et c’est tant mieux, car c’était précisément le but de ce dispositif : attirer les moins fortunés vers la voiture à batterie. Avec une nouvelle fournée qui démarre au début de l’année prochaine.
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Journaliste automobile (et un peu passionné de vélo aussi). Passionné par les nouveautés comme l’industrie ou l’environnement, mais aussi par tout ce qui fait avancer la mobilité.
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Publié le 25/08/2024 à 14h00