Volkswagen nous a confirmé que sa prochaine voiture électrique à moins de 25 000 euros, la Volkswagen ID.2, utilisera une batterie spéciale pour réduire les coûts. Son secret ? Une chimie LFP sans cobalt, de plus en plus populaire. Mais cela n’a pas que des avantages.
Volkswagen entend frapper fort sur la voiture électrique abordable. Le plan de bataille : une voiture électrique autour de 20 000 euros, que l’on imagine être la Volkswagen ID.1. Mais aussi une voiture à moins de 25 000 euros, la Volkswagen ID.2 (ou Polo électrique), qui pourrait bien faire de l’ombre à la Renault 5 E-Tech dont les premières livraisons auront lieu en décembre 2024.
Une batterie LFP pour l’ID.2
Pour baisser les prix, Volkswagen a une recette bien précise, qu’elle ne partage pas avec Renault pour le moment. Deux experts techniques du constructeur allemand, Robin Hübner et Jochen Teckotte, nous ont annoncé que les futures voitures électriques basées sur la Volkswagen ID.2 utiliseront des cellules de batterie basées sur la chimie LFP (lithium-fer-phosphate) sans cobalt.
Cette chimie est très différente du NMC (nickel-manganèse-cobalt) et du NCA (nickel-cobalt-aluminium) que l’on retrouve principalement dans les voitures électriques. La chimie LFP devient de plus en plus populaire, notamment auprès des fabricants chinois. Son avantage ? Un coût au kWh bien inférieur aux autres chimies.
Un intérêt bienvenu lorsqu’il s’agit de proposer des voitures électriques plus abordables que le reste du marché. Mais les batteries LFP présentent certains inconvénients, à commencer par une densité énergétique plus faible. Ce qui signifie que pour une même quantité d’énergie, ils prennent plus de place et sont plus lourds que leurs homologues NMC et NCA.
Plusieurs options de batterie
Mais ce n’est pas grave, puisque cela permettra à Volkswagen de proposer des voitures plus abordables. L’ID.2 devrait proposer plusieurs options de batterie, mais toutes seront LFP, nous a confirmé le constructeur allemand. Les premières rumeurs indiquent 38 et 56 kWh pour des autonomies comprises entre 300 et 450 km.
D’autres voitures électriques basées sur la même plateforme (à savoir le SUV ID.2, mais aussi Skoda Epiq et Cupra UrbanRebel) partageront logiquement ces différents packs.
Chez Renault, la R5 E-Tech électrique embarque actuellement une batterie à chimie NMC de 52 kWh. Plus tard, en 2025, une batterie de 40 kWh, utilisant la même chimie, sera proposée. Nous avons demandé au constructeur s’il envisageait de proposer une batterie LFP pour réduire encore davantage les coûts. Le porte-parole de l’entreprise nous a alors indiqué que c’était une possibilité, et qui devrait enfin se concrétiser dans les prochains mois.
En tout cas, la future Renault Twingo à 20 000 euros devrait embarquer des batteries LFP, tout comme la Volkswagen ID.1. Il faudra toutefois être patient, puisque ces deux voitures ne sont pas attendues avant 2027.