La résistance à l’insuline survient lorsque l’organisme ne répond plus efficacement à l’insuline. Une situation qui peut ralentir la perte de poids.
Produite par le pancréas, l’insuline est une hormone qui régule le taux de glucose (taux de sucre) dans le sang. En cas d’insulinorésistance, également appelée « insulinorésistance », le glucose ne pénétrera pas bien dans la cellule car l’insuline ne fait pas correctement son travail. La quantité d’insuline sécrétée par le pancréas est normale mais son action est déficiente. De ce fait, le sucre se retrouve en excès dans le sang, ce qui entraîne une accumulation de graisse au niveau de la zone abdominale. « C’est l’une des composantes physiopathologiques majeures du diabète de type 2 liée au surpoids. Dans le diabète de type 2, on distingue généralement deux phases : celle où l’insulinorésistance est prédominante et celle où la sécrétion d’insuline commence à être plus marquée, en déficit. « note le Dr Olivier Dupuy, chef du service d’endocrinologie, diabétologie et nutrition de l’hôpital Paris Saint-Joseph.
Ce phénomène est lié à une mauvaise hygiène de vie (consommation de produits trop gras et trop sucrés, sédentarité, hypertension artérielle). La résistance à l’insuline peut être détectée de manière extrêmement simple en mesurant le tour de taille à l’aide d’un mètre ruban à coudre. Ce critère varie selon le groupe ethnique. « Les Caucasiens et les Africains ont naturellement tendance à avoir un tour de taille plus élevé que les Asiatiques. L’augmentation du tour de taille est l’un des piliers du syndrome métabolique, caractérisé par une hypotension anormale, une hypocholestérolémie et des taux élevés de trylglycérides. »explique le Dr Olivier Dupuy.
« L’arme mortelle absolue » Perdre du poids avec une résistance à l’insuline, c’est de l’activité physique. « Cela permettra d’améliorer l’utilisation des métabolites, la balance énergétique entre glucides, lipides et protéines. Parallèlement, nous serons plus sensibles à l’insuline puisque l’activité physique optimisera la synthèse pancréatique de l’insuline, le pancréas étant plus fonctionnel lorsque la glycémie est plus basse (moins de glucotoxicité) »» informe l’endocrinologue. Il est donc indispensable de reprendre ou de démarrer une activité physique. Un médicament antidiabétique peut également être prescrit contre la résistance à l’insuline : la metformine. Il favorise la perte de poids mais ne peut être prescrit qu’en cas de diabète.
Côté alimentation, il est recommandé de réduire la consommation de glucides et de graisses tout en privilégiant les légumes et les protéines. Mais nous n’éliminons aucun aliment : « Tous les aliments sont utiles, ce qui compte ce sont les proportions. Des études à grande échelle ont mis en évidence le fait qu’il est plus efficace de réduire les féculents que de réduire les graisses. Nous n’avons pas tous le même équipement enzymatique, certains microbiotes permettent de ont une alimentation riche en glucides alors que d’autres ne sont pas capables de répondre à une demande même modeste de glucides à absorption rapide (comme un verre de jus de fruit par exemple) »commente le Dr Olivier Dupuy. En fin de compte, on écoute notre corps pour s’adapter au mieux à ses besoins sans créer de frustration.