Alfa Romeo vient de présenter la Milano, sa première voiture électrique. S’il reprend les dessous du Fiat 600, ce SUV compact reste avant tout une Alfa, au style séduisant et privilégiant l’agrément de conduite. Une version 240 ch est même prévue ! Voici tous ses détails.
La date limite est connue : en 2035, les voitures thermiques et hybrides seront interdites à la vente dans l’Union européenne (au moins pour l’instant). Cela oblige donc les constructeurs à proposer une autonomie électrique, mais tout le monde n’y est pas aussi enthousiaste.
Alfa Romeo, par exemple, n’a toujours pas proposé de voiture électrique dans sa gamme. Un oubli désormais résolu avec le Milan, un SUV compact qui, s’il reprend la base des autres petits SUV Stellantis (Fiat 600e, Peugeot E-2008, DS 3 E-Tense & co), veut quand même adopter la touche Alfa. Au programme : présentation soignée et prétentions sportives, dont une version 240 ch.
100% style Alfa Romeo… ou presque
Malgré des dimensions proches de ses cousins, avec 4,17 m longue, 1,78 m de largeur et 1,50 m de hauteur, l’Alfa Romeo Milano veut se démarquer, notamment en termes de style.
On retrouve ainsi éléments typiques des Alfa Romeos, comme la calandre Scudetto, même si ce dernier reçoit un traitement « électrique ». Elle devient presque complètement bloqué pour des raisons aérodynamiques, permettant aux designers d’intégrer le logo.
Sinon, les phares sont effilés et les prises d’air sont généreuses à l’avant, tandis qu’une bande entoure les feux arrière. Petites touches : le toit peut être peint d’une couleur contrastée et les poignées arrière sont cachées, donnant au Milano de faux airs de coupé.
A noter cependant une rupture avec l’héritage de la marque sur un point de détail : la plaque d’immatriculation est située au centre de la face avant, sous le Scudetto, alors qu’il est historiquement situé sur le côté du bouclier. Une page se tourne.
Un intérieur chic et pratique
Une fois à bord, l’Alfa Romeo Milano veut séduire avec style assez sportif. Les sièges peuvent être siglés Sabelt (sièges sport, concurrents du Recaro) et l’ambiance est intimiste. Nous trouvons de nombreuses pièces réutilisées d’autres modèles Stellantis, notamment au niveau des boutons, mais Alfa garde quelques exclusivitéstels que les compteurs numériques à double bouchon.
On ne peut pas en dire autant de l’écran central de 10,25 pouces connectée, partagée avec ses cousins. Notons simplement qu’il est équipé d’un planificateur d’itinéraire pour les longs voyages. Oh, et ChatGPT fait également son apparition
Là où on n’attend pas forcément une Alfa Romeo, c’est le côté pratique. Manqué: Milan annonce 400 litres coffre à l’arrière, avec, une première pour un modèle Stellantis européen, la présence d’un deuxième espace de rangement à l’avant ! UN petit frunkdonc capable de recevoir des câbles de recharge, toujours très pratiques.
Alfa Romeo Milan // Source : Alfa Romeo
Alfa Romeo Milan // Source : Alfa Romeo
Pour l’instant, ce n’est pas mal. Une DS 3 E-Tense ou une Fiat 600e, de dimensions comparables, doivent se contenter respectivement de 350 et 360 litres, le tout sans coffre.
Une batterie bien connue
Comme nous le disions en début d’article, ce Milano est le cousin des SUV Stellantis du segment B, et se base donc sur le Plateforme CMPtout comme les Peugeot E-208, Opel Corsa, Citroën ë-C4 ou encore Lancia Ypsilon.
En effet, pas de surprise sur la batterie, d’une capacité de 54 kWh. L’autonomie peut atteindre jusqu’à 410km en cycle mixte WLTP.
Côté recharge, idem : en courant alternatif, un chargeur de 11 kW vous permettra de recharger complètement votre batterie en 5 heures 45 minutes. La recharge rapide en courant continu est confiée à un chargeur de 100 kW, capable de recharger de 20 à 80 % en « Moins de 30 minutes ».
Un focus sur le plaisir de conduire
Là où Alfa Romeo veut différencier sa Milano de ses cousines, c’est au niveau du conduire – caractéristique historiquement associée à la marque. Alfa montre clairement la couleur : sa voiture électrique « offre la meilleure dynamique de conduite de sa catégorie »notamment par des travaux sur la direction et les liaisons au sol.
Niveau moteur, deux choix sera disponible. Il y aura une version « classique », équipée du moteur 156 ch que l’on retrouve sur tous les autres petits Stellantis basés sur la plateforme CMP, mais aussi une version Veloce, qui pousse 240 ch !
Cette version sportive ne se contente pas d’un gros moteur et en profite pour retravaillez votre châssis. Ainsi, la carrosserie est abaissée de 15 mm, un différentiel Torsen est installé, ainsi qu’un système de freinage amélioré et de grandes jantes de 20 pouces, chaussées de pneus « hautes performances ».
Ah, et si ça vous dit quelque chose, c’est normal : leAbarth600e reprendra cette fiche technique. Aucune autre information n’a été communiquée, et il faudra attendre pour découvrir les chiffres de couple, d’accélération, d’accélération et d’autonomie – même si, pour cette dernière, il faudra évidemment s’attendre à un score inférieur à la version « civile ».
Si vous ne souhaitez pas conduire, pas de problème : la Milano peut être équipée d’un système de conduite semi-autonome de niveau 2, comprenant un régulateur de vitesse adaptatif et un maintien de voie. Des projecteurs matriciels sont également disponibles, rendant les sorties nocturnes beaucoup plus relaxantes.
Notez qu’une version micro hybride de 136 ch est également disponible. Ce dernier peut également être équipé d’un moteur électrique de 48 volts sur l’essieu arrière, faisant de ce « Milano Ibrida Q4 » (puisque c’est son nom) un quatre roues motrices.
Une version de lancement entièrement équipée
Les commandes pour l’Alfa Romeo Milano ouvriront le 25 avril 2024 avec une version Speciale tout équipée, incluant conduite semi-autonome, jantes 18 pouces, verrouillage/déverrouillage mains libres, navigation connectée… et une wallbox, pour recharger dans votre garage (l’installation reste toujours à votre charge).
Pour cela, vous devrez payer au moins 40 500 euros pour la version 156 ch. C’est cher, mais moins qu’une Peugeot E-2008 et à peu près autant qu’une Fiat 600e équipée de manière similaire. A noter enfin que Milan est éligible aux 4 000 euros de bonus écologique en France, grâce à sa fabrication européenne.
La gamme « normale » sera proposée peu après, avec un niveau de finition unique, qui peut être agrémenté de trois packs : Techno (conduite semi-autonome, hayon électrique, phares matriciels, navigation), Premium (siège conducteur électrique, éclairage d’ambiance, détails de présentation) et Sport (kit carrosserie, sièges sport). Les prix ne sont pas pas encore connu.
Bref, Alfa Romeo s’aventure avec ce Milano sur le segment ultra-compétitif des petits SUV électriques. Si ces premières informations permettent a priori digne de ses armoiries, elle devra cependant prouver que ces promesses de sportivité et d’agrément de conduite sont suffisamment convaincantes pour pouvoir se frayer un chemin vers le succès.