voici huit choses qui changent cette année
1 – Revenus des plateformes
Depuis 2020, les plateformes d’économie collaborative (Airbnb, Vinted, BlaBlaCar…) sont tenues de transmettre les revenus générés par leurs utilisateurs « de nationalité française ». Ce système a maintenant été étendu au niveau communautaire.
L’ensemble de ces données seront restituées lors du processus de déclaration en ligne afin de vous accompagner dans la déclaration de ces revenus. Comme il s’agit de la première année de mise en œuvre au niveau communautaire, il est possible que les revenus perçus ne soient pas pré-identifiés. Il est de votre responsabilité de le vérifier et de le compléter si nécessaire. Les montants seront affichés avec la devise dans laquelle ils ont été payés.
Les revenus locatifs générés lors des Jeux Olympiques de 2024 ne doivent pas être omis et seront déclarés en 2025.
2 – Modalités de déclaration en ligne
L’offre de services de la DGFIP sur smartphones et tablettes s’élargit. Fin 2023, il s’est enrichi de la possibilité de prendre rendez-vous. Pour la campagne 2024, l’application « impots.gouv » proposera un nouveau service de déclaration fiscale. Les utilisateurs pourront ainsi déclarer des situations simples sur leur téléphone, en quelques clics seulement, sans nécessiter de saisie lourde ou complexe.
3 – Travailleurs indépendants
Les travailleurs indépendants (dont depuis 2023 les agriculteurs et les médecins et auxiliaires médicaux agréés) peuvent désormais utiliser le service de rectification en ligne pour corriger les données sociales déclarées. Toutes les sections de la déclaration fusionnée seront accessibles pour correction en ligne dans les mêmes conditions que pour une déclaration originale.
4 – prévention des risques de fraude
Les dispositifs mis en place en 2023 se renouvellent, comme l’envoi d’un code SMS de confirmation pour un changement de RIB, mais aussi par la validation plus régulière des coordonnées pour éviter le piratage du compte email des contribuables.
Ces mesures peuvent paraître un peu restrictives aux utilisateurs, et les demandes de justificatifs peuvent les surprendre. Mais ils visent à protéger les données personnelles ainsi que les fonds publics. Ils doivent compléter les gestes de vigilance que chacun doit adopter dans son quotidien : ne pas partager son mot de passe, ne pas le noter à proximité de son ordinateur, éviter les mots de passe évidents, etc.
5 – Dons pour la préservation du patrimoine religieux
Les dons effectués entre le 15 septembre et le 31 décembre 2023 pour la conservation ou la restauration de biens immobiliers religieux au profit de la Fondation du Patrimoine doivent être indiqués à la case 7UJ :
• dans la limite de 1 000 € par an ;
• le patrimoine religieux doit appartenir à des entités publiques situées dans les communes de France métropolitaine de moins de 10 000 habitants et de moins de 20 000 habitants pour les communes d’outre-mer.
6 – prime de partage de la valeur exonérée
Les cases 1AD et/ou 1BD créées en 2023 seront pré-remplies avec le montant de la prime de partage de valeur perçue par le déclarant 1 et/ou le déclarant 2.
7 – Sécurisation des adresses d’utilisateurs individuels distincts
Un nouveau système est mis en place
tout utilisateur séparé (divorce ou rupture du pacs) qui ne souhaite pas que sa nouvelle adresse soit communiquée à son ex-conjoint/conjoint dans le cadre d’une fiscalité commune.
Les personnes concernées peuvent demander à en bénéficier, soit depuis leur espace en ligne particulier, soit par téléphone.
8 – Réductions sur les locations meublées
Auparavant, les sociétés de location meublé de tourisme non classé bénéficiaient d’une réduction forfaitaire de 50 %, s’ils généraient moins de 77 700 € de chiffre d’affaires annuel. La loi de finances pour 2024 a modifié ces règles en abaissant la réduction forfaitaire à 30 % si le loueur de meublés de tourisme non classés génère moins de 15 000 € de chiffre d’affaires annuel. L’administration a précisé qu’il serait accepté – par mesure de tolérance – que les contribuables puissent continuer à appliquer l’ancien régime micro-BIC, c’est-à-dire la déduction forfaitaire de 50 %, sur les revenus de 2023.
Concernant les revenus provenant des locations de meublé de tourisme classé situé en zones B2 et Cune réduction supplémentaire de 21% le portant à 92% (71+21) a été instaurée :
• lorsque le chiffre d’affaires n’excède pas 15 000 € au cours de l’année civile précédente.
• et que le bien est situé dans les zones concernées sont définies par l’arrêté publié au JORF n°0229 du 3 octobre 2023.