Le Premier ministre Michel Barnier a présenté les grandes lignes du budget pour l’année prochaine. Il a annoncé une baisse limitée à 9 % du prix réglementé de l’électricité au 1er février 2025, pour compenser la hausse d’une taxe sur l’électricité.
La facture va baisser, mais moins que prévu. Jeudi 10 octobre, le gouvernement a présenté les grandes lignes du budget 2025. Elle entend faire un effort budgétaire de 60 milliards d’euros pour contenir l’envolée du déficit. Ainsi, une baisse limitée à 9 % du tarif réglementé de l’électricité a été instaurée pour le 1er février 2025, pour compenser la hausse d’une taxe sur l’électricité au-delà de son niveau d’avant la crise énergétique, qui était de 32 euros le mégawattheure.
Pourtant, en septembre dernier, la Commission de régulation de l’énergie (CRE) annonçait que les Français pouvaient s’attendre à une réduction « d’au moins 10 % » de leur facture d’électricité. De son côté, l’ancien ministre de l’Économie, Bruno Le Maire, a promis « une réduction de 10 à 15 % ».
La chaudière à gaz sera plus taxée
Ces décisions s’adaptent aux « taux d’accises normaux hors bouclier tarifaire, afin de garantir au consommateur une réduction de 9 % du taux réglementé de vente en 2025 à partir du 1er février » qui devrait générer 3 milliards d’euros de recettes. des recettes pour l’Etat, précise le texte présenté jeudi 10 octobre. Celui-ci prend en compte l’incertitude sur les prix hors taxes jusqu’à fin 2024, liée au coût de l’approvisionnement en électricité.
EDF soutiendra l’effort budgétaire annoncé par Bercy. En effet, le groupe électrique public contribuera au versement d’un dividende de 2 milliards d’euros.
L’augmentation de la taxe sur l’électricité, combinée à la contribution d’EDF, apportera 5 milliards d’euros au budget de l’Etat, soit un quart des 19,3 milliards d’euros de hausse de recettes attendus.
Pour respecter la réglementation européenne et les objectifs de décarbonation de la France, Bercy envisage d’exclure les chaudières à gaz du champ de la TVA réduite à 5,5 % ou 10 %. Ils seront désormais imposés au taux plein de 20 %. Le gouvernement espère bénéficier de 200 millions d’euros supplémentaires.