Voici comment Bruxelles pourrait freiner l’invasion des voitures chinoises en Europe
Après avoir dévoilé une série de mesures et lancé une enquête contre la Chine, l’Union européenne pourrait augmenter les droits de douane sur les voitures en provenance de l’Empire du Milieu. Si rien n’a encore été fait, c’est ce que préconise une étude récente qui vient de se dévoiler.
Ces dernières années, les constructeurs automobiles chinois envahir l’Europe, ce qui fait évidemment très peur aux constructeurs traditionnels et spécialisés. Certains expliquent que le Vieux Continent deviendra même d’ici quelques années un simple importateur de voitures en provenance de l’Empire du Milieu.
Une nouvelle mesure anti-invasion
Les constructeurs sont également sous pression, comme Tesla, mais aussi Volkswagen, désormais menacé par BYD qui était même numéro 1 mondial de l’électrique en début d’année. Une situation qui ne plaît pas du tout à l’Union européenne, qui veut tout mettre en œuvre pour limiter les dégâts sur le marché du travail. C’est dans ce contexte que cette dernière a récemment dévoilé une série de mesures qui rappellent notamment l’IRA (Inflation Reduction Act) aux Etats-Unis. Le but ? Inciter les constructeurs à produire leurs voitures sur le Vieux Continent.
Ce n’est pas tout, car Bruxelles a également ouvert une grande enquête, accusant le gouvernement chinois de subventionner les constructeurs pour leur permettre de baisser leurs prix. Une concurrence jugée déloyale qui ne plaît pas du tout aux pouvoirs publics. Ces derniers veulent alors réformer les douanes, afin de compliquer l’arrivée des voitures chinoises sur le territoire. Ainsi, la Commission européenne va entamer l’enregistrement douanier des importations de voitures en provenance de l’Empire du Milieu, ce qui aura un impact sur leur prix.
Mais ce n’est pas tout, car Bruxelles envisage également d’augmenter les droits de douane, de 10 % actuellement à 25 %. Et cela dans le but de compliquer l’arrivée des voitures asiatiques ici. Mais selon une étude récente édité par Rhodium Group, ce pourcentage ne serait toujours pas suffisant. Ce dernier préconise en effet d’aller beaucoup plus loin afin de dissuader les constructeurs chinois, ou du moins de leur compliquer la vie.
Relayé par le site américain du CNBCcette étude considère qu’il serait judicieux de augmenter les droits de douane à 55% pour les véhicules en provenance de Chine. L’objectif est de réduire le nombre de voitures arrivant ici, car leur prix augmenterait forcément de manière très significative. Et ce alors que l’Union européenne pourrait envisager de monter jusqu’à 30 %, ce qui est déjà particulièrement élevé, mais sans doute pas suffisamment dissuasif.
Vers une hausse des prix ?
Selon l’enquête, même si les fabricants sont soumis à de telles taxes, ils pourront toujoursnous faisons des bénéfices sur les ventes de leurs voitures avec nous. Et cela est dû aux subventions qu’ils recevraient du gouvernement chinois. Ce que Bruxelles veut évidemment éviter, alors que les auteurs de l’étude prennent l’exemple de BYD. Selon eux, la firme ne gagne que 1 300 euros par Seal U vendu en Chine, et pas moins de 14 300 euros pour le même modèle sur le Vieux Continent. Vroom avait calculé que certains modèles de voitures électriques chinoises étaient vendus deux fois plus chers en Europe qu’en Chine.
BYD pourrait encore baisser ses prix, dans le cadre de la bataille qui s’annonce plus intense, le constructeur pourrait continuer à faire des bénéfices avec des droits de douane à 30%. Ce qui explique pourquoi il serait judicieux de les augmenter à 55 %. D’autant que les ventes de voitures produites en Chine ont augmenté de 8% en janvier et février derniers par rapport à la même période en 2023. Attention, car elles ne proviennent pas toujours de marques chinoises, puisque Tesla ou encore Dacia produisent également là-bas.
De son côté, le gouvernement français a décidé de supprimer le bonus écologique pour les véhicules fabriqués en Chine, dont la Model 3 ainsi que la Spring, sans oublier la MG4, entre autres. Ce qui ne devrait pas dissuader les constructeurs de l’Empire du Milieu, dont beaucoup souhaitent encore tenter leur chance ici, comme Nio ou Xpeng, entre autres.