voici à quoi ressemble la nouvelle formule proposée par les Français

Une formule difficile à lire avec trop de matchs à sens unique. Le constat est sans appel : malgré les constantes modifications de son format, la Champions Cup peine à attirer l’attention et à remplir son rôle de passerelle entre les championnats nationaux et le rugby international lors de sa phase de qualification.

Ces défauts évidents ont conduit les représentants des clubs français au sein de l’EPCR, l’organisme qui gère la compétition, à militer pour l’adoption d’une nouvelle formule, plus élitiste, plus dense, avec une réduction du nombre de participants. de 24 à 18 clubs.

A quoi ressemble-t-elle ? Lors de sa phase de qualification, elle s’inspire de la Ligue des Champions de Football avec un seul groupe. Comme actuellement, les 18 clubs disputent quatre matches, deux à domicile et deux à l’extérieur en décembre et janvier. Les quatre premiers du classement sont directement qualifiés pour les quarts de finale au printemps et peuvent organiser cette rencontre avec un préavis de deux mois, en délocalisant éventuellement dans des stades plus grands. Les clubs classés 5 à 12 disputent des barrages pour accéder aux quarts, avec l’avantage du terrain pour les équipes 5 à 8.

Dans le format actuel, les trois championnats – Top 14, Premiership et United Rugby Championship – comptent chacun huit participants. Dans le nouveau projet, la distribution serait modifiée. Les Anglais, qui ne comptent plus que dix clubs en Premiership, n’auraient que cinq billets d’entrée pour la Champions Cup. Le Top 14 en aurait six et l’URC, sept.

Points de friction

Parallèlement à ce énième lifting de la Champions Cup, les Français proposent une évolution plus radicale de la Challenge Cup, avec des matches à élimination directe. « Les partenaires que nous avons interrogés sont favorables à ces propositions », assure un administrateur de l’EPCR. « Plus de saveur apporte plus de valeur. »

Mais reste à convaincre les Celtes et les Anglais du bien-fondé de ce projet. Les négociations actuelles ne sont pas simples. L’un des points de friction est évidemment la réduction du nombre de leurs représentants. « Les Anglais ont encore du chemin à parcourir », admet-on à l’EPCR. Nous ne débordons pas non plus d’enthousiasme à l’URC.

Si cette nouvelle formule devait être adoptée lors de l’assemblée générale qui se tiendra en mai prochain à Cardiff, veille de la finale, elle serait mise en place pour la saison 2026-2027. D’ici là, il sera présenté aux diffuseurs potentiels. Le cycle des contrats en cours avec les chaînes de télévision s’achève au printemps 2026. Leur avis pèsera lourd dans la validation ou le rejet du plan français.