Les entrepôts d’Amazon vont-ils miser encore plus sur la robotique ? Et sur l’intelligence artificielle ? La question se pose selon The Wired, qui, dans un article publié le 4 septembre, s’interroge sur la prochaine révolution robotique de la multinationale américaine.
Automatisation des activités du centre de traitement des commandes
En 2012, Amazon a racheté Kiva Systems, une start-up spécialisée dans la robotique qui l’a aidée à améliorer l’efficacité de ses opérations de commerce électronique, rapporte The Wired. Au début des années 2000, Kiva Systems avait développé une technique permettant aux robots de déplacer des produits d’un entrepôt à l’autre vers des préparateurs de commandes, réduisant ainsi les déplacements des employés. « L’armée de robots mobiles d’Amazon est passée d’environ 10 000 en 2013 à 750 000 en 2023, et l’ampleur des opérations de l’entreprise lui a permis de livrer des millions d’articles plus rapidement et à moindre coût que quiconque », The Wired précise.
Les robots étaient en effet capables de soulever et de transporter des étagères remplies de différents produits tandis que des algorithmes intelligents étaient utilisés pour coordonner leurs mouvements. Depuis lors, comme l’a révélé The Wired l’année dernière, Amazon travaillerait sur de nouveaux systèmes robotisés capables de percevoir, de saisir et de trier les cartons emballés.
Possible robotisation de la saisie des objets vendus par Amazon ?
Mais une tâche reste difficile à mécaniser dans les centres de traitement des commandes du géant du commerce en ligne : la capture physique de chaque produit vendu par Amazon. Car pour cela, le robot doit être capable d’identifier de nombreux facteurs pour chaque produit, comme les frottements avec la matière, et d’estimer si le produit est susceptible de glisser et de tomber, par exemple. Le stock très important d’Amazon — et l’ajout constant de nouveaux produits — rendraient également cette tâche d’autant plus difficile.
C’est là que pourrait intervenir l’embauche des fondateurs de Covariant, annoncée la semaine dernière par Amazon, rapporte The Wired. L’entreprise travaille en effet depuis quelques années sur des algorithmes d’intelligence artificielle qui ont la capacité de gérer une gamme d’articles de manière plus fiable, selon le magazine américain. Selon Alexandra Miller, une porte-parole d’Amazon, interrogée par The Wired : « Les modèles de Covariant seront utilisés pour alimenter certains des systèmes de manutention robotisés de notre réseau de distribution. »
Le temps nous dira si cet accord apportera des changements aussi importants que celui avec Kiva. « L’accord entre Amazon et Covariant pourrait bien se traduire par une diminution du nombre d’humains nécessaires pour manipuler les produits au cours de la prochaine décennie », The Wired le précise. Pour rappel, selon les estimations du FMI, l’intelligence artificielle pourrait perturber jusqu’à 40% des emplois dans le monde.
GrP1