Vladimir Poutine supervise de nouveaux exercices militaires en Russie
La Russie a assuré, ce mardi 29 octobre, avoir procédé à de nouveaux exercices militaires nucléaires, sous la supervision du président Vladimir Poutine.
Une communication inquiétante. Ce mardi 29 octobre, la Russie a annoncé avoir mené de nouveaux exercices militaires nucléaires, sous la supervision du président Vladimir Poutine, qui avait récemment évoqué la possibilité d’utiliser ces armes dans le contexte du conflit en Ukraine.
Le ministère russe de la Défense a indiqué dans un communiqué avoir « pleinement rempli » les objectifs fixés lors de ces manœuvres qui comprenaient « des lancements de missiles balistiques et de croisière » et réunissant « des forces de dissuasion stratégique terrestre, navale et aérienne ». .
« Une frappe nucléaire massive »
« Tous les missiles ont touché leurs cibles », s’est vanté le ministère. Dans une vidéo diffusée par ses services, le ministre de la Défense Andreï Beloussov a expliqué au chef de l’Etat russe que l’un des tests prévus consistait à simuler « une frappe nucléaire massive (…) en réponse à une frappe nucléaire ennemie ».
A l’ouverture des exercices, Vladimir Poutine a affirmé mardi que le recours à l’arme nucléaire restait « une mesure exceptionnelle » pour Moscou. Mais « étant donné les tensions géopolitiques croissantes et l’émergence de nouvelles menaces et de nouveaux risques extérieurs, il est important de disposer de forces stratégiques modernes constamment prêtes à être utilisées », a-t-il souligné.
« Les pays de l’OTAN sont en guerre contre la Russie »
Le président russe avait ordonné début mai d’organiser « dans un futur proche » des exercices nucléaires impliquant des troupes basées près de l’Ukraine, en réponse aux « menaces » des dirigeants occidentaux contre son pays. Fin septembre, il a proposé de revoir la doctrine nucléaire russe, considérant comme « une attaque conjointe, l’agression de la Russie par un pays non nucléaire mais avec la participation ou le soutien d’un pays nucléaire ».
Il s’agit d’une référence directe à l’Ukraine et à ses alliés occidentaux, qui fournissent des armes à Kiev contre les forces russes. L’Ukraine cherche également à obtenir l’autorisation d’utiliser des missiles à longue portée contre la Russie, malgré les réticences des États-Unis, grande puissance nucléaire. Vladimir Poutine, de son côté, a prévenu qu’une telle décision signifierait que « les pays de l’OTAN sont en guerre contre la Russie ».
«J’espère qu’ils ont entendu», a-t-il répété à ce sujet dimanche. En octobre 2023, le chef de l’Etat russe avait déjà supervisé des tirs de missiles balistiques lors de manœuvres militaires visant à simuler une « frappe nucléaire massive » en réponse.