Il s’agit du premier voyage du président russe dans un État signataire du Statut de Rome depuis l’émission du mandat d’arrêt en mars 2023.
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Depuis près d’un an et demi, il avait pris soin de limiter ses déplacements à l’étranger. Le président russe Vladimir Poutine, qui fait l’objet d’un mandat d’arrêt de la Cour pénale internationale (CPI) pour « expulsion illégale » d’enfants ukrainiens, va se rendre en Mongolie, a annoncé jeudi 29 août le Kremlin. Or cet État est membre de la CPI et est donc théoriquement tenu de l’arrêter une fois sur son territoire.
Il s’agit du premier déplacement du président russe dans un État signataire du Statut de Rome, traité fondateur de la CPI, depuis l’émission du mandat d’arrêt en mars 2023. Il avait par exemple fait l’impasse sur le sommet des BRICS (un groupe de neuf pays émergents) en août 2023 en Afrique du Sud, pays membre de la CPI.
Visite du chef de l’État russe en Mongolie « à l’invitation du président mongol Ukhnaa Khurelsukh »selon le Kremlin, « participer aux célébrations du 85e anniversaire de la victoire conjointe des forces armées soviétiques et mongoles sur les militaristes japonais » pendant la bataille de Khalkhin Gol. Les deux dirigeants ont prévu des pourparlers et « discutera des perspectives de développement des relations russo-mongoles »selon la même source.
Le Kremlin a toujours fermement rejeté les accusations de la CPI contre le président russe. Selon la Cour, il existe « Des motifs raisonnables de croire que Vladimir Poutine est personnellement responsable » délits de « « Déportation illégale de population (enfants) et transfert illégal de population (enfants) des zones occupées de l’Ukraine vers la Fédération de Russie. »
Comme l’a expliqué à l’AFP Matthew Waxman, professeur à la Columbia Law School, « Les chances sont minces que Vladimir Poutine soit un jour arrêté ». La CPI ne disposant pas de sa propre force de police, cette arrestation dépend du bon vouloir des États membres. L’exécution des mandats « dépend de la coopération internationale », a confirmé le président de la CPI, Piotr Hofmanski.