Pas moins d’une quarantaine de missiles et autant de drones russes ont visé jeudi le réseau électrique ukrainien. Les bombardements visaient, selon Vladimir Poutine, à provoquer d’importantes coupures d’électricité, pour répondre à terme à l’objectif de « démilitarisation » de l’Ukraine fixé par le Kremlin.
« Nous pensons que nous exerçons ainsi une influence sur le complexe militaro-industriel ukrainien », a déclaré le président russe. Dans le même temps, le chef du Kremlin a affirmé que ces attentats étaient une réponse aux récentes attaques ukrainiennes visant des infrastructures énergétiques en Russie, notamment des raffineries. « Nous avons assisté récemment à une série de grèves sur nos sites énergétiques et nous avons été obligés de réagir », a-t-il déclaré.
Moins de grèves cet hiver pour « raisons humanitaires »
Vladimir Poutine a également assuré que l’armée russe n’avait pas frappé les installations électriques ukrainiennes cet hiver « pour des raisons humanitaires ». « Nous ne voulions pas priver d’électricité les infrastructures sociales, les hôpitaux, etc. », a déclaré le président russe.
Au cours de l’hiver 2022-2023, les frappes russes ont laissé des milliers de personnes dans le froid et l’obscurité pendant de longues périodes. Cet hiver, le réseau électrique ukrainien a été moins visé jusqu’en mars et le début d’une nouvelle vague de bombardements le visant.