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Vladimir Poutine, en tournée dans le Caucase russe, fustige « l’ennemi »

Vladimir Poutine, en tournée dans le Caucase russe, fustige « l’ennemi »
Le président russe Vladimir Poutine et le dirigeant de la République tchétchène Ramzan Kadyrov visitent le centre de formation des forces spéciales de l'Université russe Spetsnaz à Goudermes, en Russie, le 20 août 2024.

Tout juste rentré d’une visite officielle de deux jours en Azerbaïdjan, les 18 et 19 août, Vladimir Poutine a effectué mardi 20 août une tournée dans le Caucase russe. Le chef du Kremlin s’est d’abord rendu en Ossétie du Nord, à l’école de Beslan, lieu d’une sanglante prise d’otages il y a vingt ans. Puis il s’est envolé dans la soirée pour la Tchétchénie voisine. Sa dernière visite dans cette république, ravagée par deux guerres avec la Russie (1994-1996, puis 1999-2000, avec des opérations bien au-delà), remontait à 2011.

A Grozny, où il a été accueilli avec les honneurs par Ramzan Kadyrov, le leader autocrate tchétchène au pouvoir depuis près de vingt ans grâce au soutien de Moscou, Vladimir Poutine a visité l’un des centres de recrutement de volontaires pour le front en Ukraine. Il s’est entretenu avec des membres locaux des forces spéciales, présentes dans les affrontements de Marioupol, dans le Donbass, jusqu’à aujourd’hui Koursk, sur le territoire russe.

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« À différents moments, même les plus difficiles, il y a eu des gens comme vous qui ne se sont pas épargnés pour le bien de leur patrie et l’avenir de notre peuple »Le leader du Kremlin s’est réjoui. Puis il a commencé les visites : nouvelle mosquée, maquette d’un nouveau quartier de Grozny et promenade sur l’artère principale de la ville, la bien nommée avenue Poutine.

Le front se « stabilise » selon les médias russes

Quelques heures plus tôt, à Beslan, le président avait également commenté indirectement le nouveau front, avec un mot comme fil conducteur : « L’ennemi. » Une façon d’expliquer que les combats dans la région de Koursk sont la continuation d’un conflit devenu presque routinier pour Moscou. « Notre ennemi n’est pas comme nous, même s’il a aussi une tête et des mains. Ce sont des gens qui n’ont ni morale ni éthique. Il n’y a que leurs intérêts. »Vladimir Poutine fustigé.

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Aux mères de Beslan venues lui parler de l’attentat terroriste du 1euh Septembre 2004 dans l’école de cette petite ville et le lourd bilan après l’intervention des forces spéciales (plus de 330 morts, dont 186 enfants), il répond : « Tout comme nous avons atteint nos objectifs dans la lutte contre le terrorisme, nous les atteindrons également dans la lutte contre les néonazis et nous punirons sans aucun doute les criminels. » L’offensive des troupes ukrainiennes lancée le 6 août dans la région de Koursk est ainsi qualifiée de « invasion terroriste » et la réponse de l’armée russe est présentée comme une « opération antiterroriste »Plus de 100 000 Russes ont été contraints de fuir la zone frontalière.

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