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Vladimir Poutine en Corée du Nord, un blaster dangereux

La visite de Vladimir Poutine en Corée du Nord est inquiétante. Le président russe a poursuivi son travail visant à saper l’ordre international de l’après-guerre froide. En soutenant le dictateur Kim Jong-un, il brise le cordon sanitaire que l’ONU avait établi autour de ce régime. La dynastie communiste de Pyongyang est visée par de sévères sanctions en raison de son programme nucléaire militaire développé de manière incontrôlée et de ses activités balistiques menaçantes. La Russie et la Chine, bien qu’alliées de la Corée du Nord, s’étaient entendues à plusieurs reprises avec les États-Unis au Conseil de sécurité des Nations Unies pour tenter de contenir cette prolifération. Mais Vladimir Poutine brise le consensus en affirmant que les sanctions de l’ONU doivent être « réexaminé ». En mars déjà, la Russie avait mis fin, à l’ONU, au système de surveillance des violations des sanctions internationales visant la Corée du Nord.

Ce renforcement de l’alliance avec Pyongyang inquiète les pays voisins. Mais elle a aussi une portée mondiale, faisant suite à l’invasion de l’Ukraine en février 2022, qui a violé les principes de respect de l’intégrité territoriale et de la souveraineté des États. Le contexte de cette guerre, qui a fortement déstabilisé l’économie russe, explique le basculement actuel. Moscou a besoin des gigantesques stocks d’armes constitués par la dynastie paranoïaque de la Corée du Nord. Ainsi que des drones livrés par l’Iran, autre pays visé par des sanctions en raison de son programme nucléaire. Enfermé dans sa logique belliciste, Vladimir Poutine s’enveloppe dans un discours anti-impérialiste. En fait, il affaiblit consciemment les fondements qui garantissaient une certaine stabilité du monde.

William Dupuy

Independent political analyst working in this field for 14 years, I analyze political events from a different angle.
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